Mali / Le QG de la force G5 Sahel attaqué dans le centre du pays

0
1201

Le quartier général de la force conjointe du G5 Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali, a été attaqué vendredi par des combattants islamistes, l’attaque se soldant par un bilan de six morts, a annoncé un porte-parole de la force.

Les assaillants ont utilisé un véhicule chargé d’explosifs pour attaquer le QG, tandis qu’un échange de tirs avait lieu entre certains d’entre eux et les militaires maliens. Sur des images de l’attaque, on voit les restes calcinés d’un véhicule, un cratère et les murs environnants frappés par des projectiles. Selon un porte-parole de la force du G5 Sahel, deux militaires et quatre assaillants sont morts dans l’attaque. « Les assaillants ont tiré des roquettes sur le quartier général et certains d’entre eux se sont infiltrés dans l’enceinte du bâtiment. Il y a eu un échange de tirs », a déclaré à Reuters le porte-parole du ministère de la Défense, Boubacar Diallo. Selon SITE, un organisme spécialisé dans la surveillance des groupes extrémiste, une division d’Al Qaïda au Mali aurait revendiqué l’attaque et l’aurait décrite comme un attentat suicide.

L’élection présidentielle au Mali a lieu dans un mois.

La force du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie) a été lancée en juillet 2017 avec le soutien actif de la France, qui compte sur cette coalition militaire, appelée à compter 5.000 hommes, pour épauler sa propre opération Barkhane dans la lutte contre les groupes djihadistes dans la bande sahélo-saharienne. La force conjointe a vocation à relayer – à long terme – les quelque 4.500 soldats français de Barkhane, mais elle connaît des problèmes de coordination et de financement. Priorité stratégique a été accordée au « fuseau centre » du dispositif, dans la zone dite « des trois frontières » entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, où sévissent notamment l’organisation Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).Une quinzaine de djihadistes ont été « mis hors de combat » (tués ou capturés) le 22 juin dernier dans le centre-nord du Mali lors d’un accrochage avec des soldats maliens et des membres de la force Barkhane, a-t-on appris auprès de l’état-major français. L’accrochage est survenu dans la région d’Inabelbel, au sud-est de Tombouctou.