L’enthousiasme était au rendez-vous hier pour les candidats au baccalauréat des différentes filières. Les élèves de la branche Sciences expérimentales ont dans leur majorité exprimé leur satisfaction face à un sujet de science naturelle « abordable » et à « la portée de tous ».
« Beaucoup ont choisi de traiter le premier sujet qui portait sur les enzymes. Un élève d’un niveau moyen pourrait facilement obtenir un 10. Le deuxième qui était sur la photosynthèse était en revanche moins abordable », a affirmé un candidat de la filière science expérimentale. Pour la branche Langues étrangères, les candidats étaient ce matin en face de deux sujets de philosophie au choix. Dans le premier, l’écrit les invite à disserter sur « la langue autant que caractéristique humaine ou un dominateur commun entre l’humain et l’animal ? » Le deuxième sujet de dissertation sur le thème « la violence est un indicateur du déclin de l’humanité » était un choix de prédilection pour les nombreuses personnes interrogées. « Le premier sujet était le moins improbable. C’est un thème qui a surpris plus d’un contrairement au deuxième sujet qui était à la portée de tous les candidats, d’autant plus qu’il était prévisible. Nous avons fait plusieurs révision sur le thème de la violence », résume Hadjer, candidate d’Alger. Dans la branche Lettre et philosophie, les candidats devaient se pencher sur un sujet d’actualité aussi bien en Algérie que dans d’autre pays. Il s’agit d’un article controversé qui s’interroge sur « Le pouvoir absolu et sa capacité à assurer la stabilité et la sécurité d’un État ». Le sujet a capté l’attention de la plupart des élèves de cette filière qui ont préféré disserter sur cette problématique que de choisir le deuxième sujet sur les sciences humaines. Le calme et une organisation presque sans faille ont caractérisé la session 2018 du baccalauréat durant son troisième jour. Le ministère de l’Éducation a plutôt bien réussi la mission d’organiser un bac sans fraude, ni fuite de sujets. La diffusion du sujet d’arabe une heure après le début de l’épreuve, mercredi dernier, premier jour du BAC, et la salve de critiques qui a visé les concepteurs du sujet d’arabe filière Langue étrangères resteront jusque-là les seuls points noirs pour le département de Benghabrit. Le sujet d’arabe de la filière langues étrangères qui a fait couler beaucoup d’encre a donné lieu à bien des réactions de la part des enseignants de différentes matières. Il s’agit « d’une humiliation volontaire de la part des concepteurs de ce sujet », ont réagi certains enseignants sur les réseaux sociaux. Le texte a qualifié, dans un de ses paragraphes, les enseignants de « geôliers » et la salle de cours de « prison ». « Leur relation avec les apprenants est une relation d’un geôlier avec les prisonniers », peut-on lire dans un autre passage. Selon le texte, certains enseignants « n’ont réussi ni dans l’enseignement ni dans leur ambition à ramasser de l’argent ». C’est « des geôliers qui courent derrière l’argent », insiste le texte. Les enseignants refusent ces qualificatifs qui font allusion aux revendications socio-professionnelles des travailleurs du secteur de l’Éducation et s’interrogent sur l’objectif de présenter un texte qui s’attaque directement au corps enseignant dans un examen officiel. Autre fausse note, dans certains centre d’examen, les candidats n’étaient pas autorisés à utiliser leurs calculatrices dans l’épreuve de maths bien qu’elle soit autorisée, voir recommandée pour certaines filières.
Houda H