La liste des produits interdits à l’importation sera soumise à une mise à jour, dont la commission interministérielle est appelée à se prononcer sur les produits concernés. En effet, la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) a salué l’établissement d’une taxe supplémentaire provisoire préventive (TSPP) qui sera appliquée lors de l’importation des produits de consommation.
Cette taxe se substitue ainsi à la décision d’interdiction à l’importation qui a provoqué une gêne à l’Algérie face à ses partenaires, essentiellement européens. Ce que ces derniers n’ont d’ailleurs pas apprécié et n’ont pas hésité de le souligner aux officiels algériens. Cette nouvelle taxe fixée entre 30 et 200% -incluse à l’article 2 du projet de loi de finances complémentaire 2018-, devrait dissiper les nuages qui planent sur les relations algéro-européennes. Nos sources ont révélé que la Commission des finances et du budget avait décidé lors d’une discussion avec le ministre du Commerce la programmation dudit article qui fera l’objet de débat au sein de l’hémicycle. Il est utile de souligner que la liste des produits concernés par la TSPP sera établie périodiquement, compte tenu de ce texte de loi. L’instauration de cette taxe s’explique par le souci de permettre à la balance des paiements de retrouver son équilibre, elle qui souffre présentement d’un important déficit, ainsi que pour relancer le produit national et le mieux préserver. En outre, le gouvernement a tenu à défendre cette procédure soutenant qu’elle fait partie des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui autorisent à certains pays de prendre de telles mesures de sorte de préserver leurs produits face aux importations qui nuisent à leurs économies respectives.
Hasna