La consommation alimentaire augmentée  de 30 % selon la FAC

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La fédération algérienne des consommateurs (FAC) a signalé une hausse de 30% de la consommation de viandes, de fruits et légumes, de boissons, de sucre et d’autres produits alimentaires,  durant ce mois de ramadan comparativement au précédent.

«Nous avons consommé 70 000 tonnes de viandes rouges et blanches durant ce mois de jeûne, 1 million de tonnes de fruits et légumes et 150 000 tonnes de sucre, l’équivalent de 125 grammes par personne et par jour. Ce qui est énorme», constate le porte-parole de la FAC, Mohamed Toumi. Il souligne, à ce propos, que la norme de consommation de sucre fixée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ne dépasse pas les 05 g/jour/personne. La FAC déplore également le gaspillage du pain et d’autres friandises à l’instar de la zlabiya. «Les équipes de Netcom effectuait jusqu’à trois ramassages par jour en raison du gaspillage», remarque-t-il, regrettant le manque de culture de consommation chez nous. Du côté du bilan général relatif au ramadan, le mouvement associatif a évoqué comprend des points négatifs et d’autres positifs. Côté cour : une surconsommation effrénée, une inflation qui n’a pas fléchi et un gaspillage quasi généralisé. Côté jardin : des contrôles plus soutenus des commerces. Le président de l’Association de protection et d’orientation des consommateurs et de l’environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, a salué les efforts fournis, durant tout le mois de jeûne, par les équipes du contrôle des produits alimentaires et agroalimentaires. «Des viandes blanches et rouges avariées ont été saisies grâce à la vigilance des équipes de contrôle. De ce fait, nous n’avons noté aucun cas d’intoxication», constate-t-il, relevant également le rôle, important, des services de sécurité, qui ont réussi à mettre la main sur des abattoirs clandestins. Il a déploré, toutefois, la hausse des prix des fruits et légumes ainsi que des vêtements de plus de 20%. «La particularité de la mercuriale de ramadan 2018, c’est qu’elle n’a pas baissé d’une façon significative après les premiers jours de ramadan. A peine les prix ont-ils baissé légèrement qu’ils sont remontés en flèche à l’approche de l’aïd», note-t-il. A cela s’ajoute le fait qu’un bon nombre de marchés de proximité, inaugurés au premier jour de ramadan sur le territoire national, n’ont pas été opérationnels par la suite. C’est ce qui a contribué, selon lui, à une hausse dans les prix des fruits et légumes. «Pour la première fois le ministère du commerce a reconnu un dysfonctionnement du marché des fruits et légumes ainsi que du réseau de distribution. Ce qui est pour nous un grand pas vers la régulation du marché. D’ailleurs, nous attendons avec impatience la tenue des ateliers pour débattre de ce problème, comme l’a annoncé le ministre du commerce», confie-t-il. Zebdi a noté, par ailleurs, l’émergence d’un grand nombre de marchés occasionnels des fruits et légumes avec des prix moins chers mais dont la traçabilité n’est pas claire. «Ce manque de traçabilité représente un danger potentiel pour les consommateurs», précise-t-il.

Boulemdais. A