Le travail des enfants est un phénomène sans grande son ampleur voire minime en Algérie. Selon les bilans de l’inspection du travail, le taux est quasi-nul. Il n’a pas dépassé en 2018, 0,005% suite au contrôle de 9748 organismes dont l’effectif s’élève à 81 O68 . En 2017, 11 419 organismes ont été contrôlés et le pourcentage était 0,01%
Le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, intervenant, mardi, lors d’une rencontre organisée au siège du ministère, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le travail des enfants, a rappelé que l’Algérie a mis en place un dispositif législatif. « Celui préserve les droits des enfants et lutte contre leur exploitation dans le milieu du travail », a-t-il ajouté. Placée sous le slogan « sécurité et santé » cette journée mondiale qui coïncide avec le 12 juin a offert Zemali une occasion de rappeler les efforts consentis par notre pays. En plus d’ actions engagées depuis 2002 de manière systématique par les services de l’inspection du travail en matière de respect de l’âge minimum pour le recrutement ( 16 ans) , la loi des finances de 2018 a consolidé davantage le droit des enfants. Les sanctions à l’encontre de tout contrevenant aux lois relatives à la sécurité et la santé dans le milieu du travail, notamment en ce qui concerne les jeunes qui n’ont pas l’âge de travailler ont été renforcés. Pour Zemali « les textes de loi sont adaptées et améliorées en fonction du développement de la société ». En présence de la ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, de la déléguée nationale à l’organe de la protection et la promotion de l’enfance et du représentant du BIT en Algérie, Zemali a déploré, par contre, le fait que le travail des enfants dans le secteur informel reste « difficile à contrôler ». Selon lui, la responsabilité incombe à tout un chacun, de dénoncer ces pratiques pour que ce phénomène cesse. Il a ensuite mis en exergue le fort taux de scolarisation des enfants et les efforts de l’Etat qui assure la gratuité de l’enseignement entre 6 et 16 ans. Le ministre a fait état de la concertation avec d’autres secteurs dans le cadre de la commission de la protection contre le travail des enfants. Des actions de sensibilisation et d’information sont menées régulièrement pour protéger les enfants contre tout forme d’exploitation qui menace leur santé, sécurité ou perturbe leur cursus scolaire. Pour sa part, Ghania Eddalia a souligné que la prévention est « l’affaire de tous et exige une responsabilité collective ». Son département prépare un plan national de lutte contre l’utilisation des enfants dans la mendicité. Prenant la parole, Meriem Chorfi, la déléguée nationale à l’organe de la protection et la promotion de l’enfance a indiqué que l’Algérie a réalisé des « progrès s’agissant de la protection des enfants. « Mais cela reste insuffisant. A notre niveau nous recevons 3 à 4 alertes par jour mais nous insistons pour que la place des enfants soit à l’école et non pas dans la rue », a-t-il renchéri. Selon le représentant du BIT, Mohamed Ali Dayahi « l’objectif du millénaire est d’arriver à un taux zéro à l’horizon 2025 ». Selon lui, « 150 million d’enfants, âgés entre 5 et 17 ans travaillent dans le monde et 73 millions exercent un travail dangereux ».
A.A