Le prix du poulet connait une flambée exagérée

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Les marchés des fruits et légumes d’Alger connaissent une affluence particulière ces jours-ci. Cette fébrilité, due à l’approche de la fête de l’Aïd, est très visible aussi sur les prix qui continuent leur ascension pour certains produits.

Entre le premier jour du mois de Ramadhan et ce 25e jour, des variations importantes ont été constatées sur les prix des fruits et des légumes. Aux marchés de Meissonnier et Redha- Houhou, dans le centre d’Alger, les prix sont stables, voire même en légère baisse pour certains légumes. La tomate est passée de160 DA le 1er jour de ce mois sacré à 100DA, voir 85 DA. Les carottes qui étaient à 100 DA, sont vendues à 80 DA, même prix pour le concombre qui était à 100DA il y a à peine quelques jours. La betterave et la courgette ont pour leur part connu une baisse d’au moins 20 DA le kilogramme. Les deux légumes sont cédés à 100 DA. Même constat pour les haricots verts dont le prix a connu une légère baisse.  Alors qu’ils étaient à 300 DA, leur prix est actuellement de 240 DA. Cette baisse demeure, toutefois, insignifiante par rapport aux prix du marché d gros de fruits et légumes de Hattatba.  le jeudi 7 juin, la différence entre le prix de gros et le prix de détail pouvait ainsi atteindre les 100 DA. C’est le cas pour les haricots verts. Pour la tomate, la différence est de 60 DA, de 50 DA pour les carottes, de 55 DA pour les concombres, de 60 pour la betterave et de 30 DA pour la courgette. Si beaucoup de légumes ont connu une baisse, ce n’est pas le cas de la salade, qui a augmenté d’au moins 30 DA. Elle est proposée à 200 DA en détail contre 140 au marché de gros. L’artichaut est passé de 130 DA à 250 DA, les poivrons de 80 à 120 DA. Les petits pois ont, eux aussi, grimpé à 150 DA contre 100 DA au début de ce mois sacré. Idem pour le prix du piment qui a augmenté d’au moins 20 DA.  La pomme de terre qui était à 70 DA est cédée dans les deux marchés cités ci-dessus entre 50 et 80 DA, selon la qualité. Le citron quant à lui campe sur son prix initial qui est de 350 DA, soit une différence de 50 da par rapport au prix de gros. Les prix des fruits restent quant à eux élevés avec une variation qui peut atteindre les 60 DA. C’est le cas de la banane dont le prix affiché avoisine les 300 DA, alors qu’elle était à 220 DA le 17 mai dernier. La différence est d’à peine 10 DA avec le prix affiché au marché de Hattatba. La pêche qui était à 220 DA est passée à 250 DA. La différence avec le prix de gros est de 90 DA. La fraise se maintient entre 220 et 250 DA (contre 150 dans le gros). Seule la pastèque reste accessible avec 60 DA le kg, alors qu’elle avait franchi le seuil des 100 DA il y a 15 jours de cela. Du côté des fruits secs, rares sont ceux qui osent s’en approcher. À moins de dix jours de l’Aïd, ces ingrédients incontournables dans la préparation des gâteaux traditionnels, affichent des prix pouvant atteindre les 4.000 DA pour notamment les pistaches et les noisettes. Les amandes sont à 2.100 DA le kg, les noix à 2.500 DA et les cacahouètes à 330 DA. Du côté des viandes, le prix reste relativement stable pour les viandes rouges, qu’elles soient locales ou importées, contrairement au poulet qui connait une flambée exagérée. Il est passé de 300 DA le kg à 400 DA le kg. Contacté, le président de l’Association de protection du consommateur, Mustapha Zebdi, a expliqué cette hausse subite par un manque de poussins au niveau des poulaillers. « Le prix du poulet connait une hausse sensible et risque d’augmenter d’avantage », affirme M. Zebdi, précisant que « le prix du poussin est passé en l’espace de quelques jours de 60 DA à 120 « . Les raisons de cette flambée seraient, essentiellement, liées à « une épidémie qui a touché les poules pondeuses », selon M. Zebdi.

Moussa O