Les assises nationales sur le secteur agricole, placées sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, se dérouleront sous le thème : «L’agriculture au service de la souveraineté nationale», demain et après-demain au Centre international des conférences au Club des Pins.
En parallèle, se tiendront également des ateliers ouverts sur le secteur en vue de dégager des recommandations visant la valorisation et le renforcement du rendement du secteur pour répondre aux besoins de la consommation nationale. Il faut dire que le gouvernement a placé le développement des activités agricoles productives dans un objectif visant non seulement à conforter la sécurité alimentaire du pays, mais aussi à diversifier l’économie nationale et à réduire le déséquilibre de la balance commerciale des principaux produits de base. Dans cette perspective, le plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, a identifié plusieurs axes pour la réalisation de ces objectifs. Il s’agit, d’abord, de l’extension des superficies irriguées d’un million d’hectares qui seront issus de la valorisation et de la consolidation du potentiel existant sur une superficie de 261 500 hectares, ainsi que de la création de nouveaux périmètres de concessions agricoles avec la mise en valeur effective de 370 000 hectares, auxquels s’ajouteront de nouveaux grands périmètres d’irrigation totalisant une superficie de 331 000 hectares.
La poursuite du développement de l’agriculture saharienne par la création de nouveaux périmètres de mise en valeur est également prévue par la feuille de route du gouvernement. Les autres mesures portent sur le confortement de la protection sanitaire et phytosanitaire et le développement de la mécanisation, ainsi que la résorption de la jachère, qui doit porter à terme sur une superficie de 576 000 hectares qui seront consacrés aux légumineuses fourragères. Il est également prévu le développement et le recours aux semences à haut potentiel productif, ainsi que le développement de l’industrie agroalimentaire afin de valoriser la production agricole, notamment pour certaines spéculations ayant connu une croissance avérée (maraîchage dont la pomme de terre et l’oignon, viandes blanches et rouges…) et de promouvoir l’exportation des produits agricoles bénéficiant d’avantages comparatifs. Le gouvernement s’engage, par ailleurs, à parachever les programmes d’investissements inscrits dans le cadre de l’extension des capacités de stockage y compris celles en froid qui seront poursuivies, ainsi que les programmes relatifs à la modernisation des unités de transformation et d’abattage.
Pour le secteur de la pêche et de l’aquaculture, l’effort sera poursuivi afin d’augmenter la production nationale de ce secteur, et ce, à travers la concrétisation des mesures de soutien à l’investissement de la pêche maritime et artisanale, qui porteront en priorité sur la réhabilitation et la modernisation de la flottille nationale ainsi que le parachèvement du programme d’aménagement, d’extension et d’optimisation des ports et d’abris de pêche. Aussi, le gouvernement accordera une attention particulière au développement de l’aquaculture, en améliorant l’offre des espaces à dédier à la promotion de cette activité. Parallèlement, il œuvrera à poursuivre les actions visant l’adaptation des formations aux besoins des professionnels de la pêche, à la mise en réseau de l’expertise nationale, à l’organisation des professionnels par filières et s’engage à améliorer leurs conditions socio-économiques. Récemment, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, a affirmé que la stratégie prônée en 2000 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a concrétisé tous les objectifs du secteur de l’agriculture.
La stratégie, annoncée par le Président Bouteflika en 2000 lors de sa rencontre avec les agriculteurs dans la wilaya de Biskra, a atteint ses objectifs et a permis de réaliser un bond dans la production agricole en termes de qualité et de quantité et d’améliorer les conditions de vie des populations rurales», a souligné le ministre lors d’une cérémonie organisée à l’occasion du 43e anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA). Abdelkader Bouazgui a rappelé, devant des agriculteurs venus de toutes les wilayas du pays, que l’Etat a débloqué entre 2000 et 2016 un montant de 2000 milliards de dinars pour la concrétisation de 12 000 programmes de développement du secteur agricole ayant réalisé un taux de croissance de 8 % par an et augmenté la valeur de la production agricole de 500 milliards de dinars en 2000 à 3.000 milliards de dinars en 2016, contribuant également à l’augmentation du PIB à 12 %.
Il a, en outre, affirmé que le gouvernement et le Premier ministre veillent à la poursuite du développement et à la modernisation du secteur agricole en Algérie pour atteindre l’autosuffisance, prévoir l’exportation à l’étranger, en se concentrant sur les axes principaux que sont l’extension des terres agricoles irriguées à 2 millions d’hectares, l’exploitation des terres en jachère, le renforcement de la protection végétale et animale, la réduction de l’importation des semences et le développement de la filière lait. Pour sa part, le secrétaire général de l’UNPA, Mohamed Alioui, a insisté sur l’implication des agriculteurs algériens dans la stratégie du président de la République, pour assurer la sécurité alimentaire, renforcer l’indépendance nationale en la matière, ainsi que sur la mobilisation pour la réussite du plan national de développement agricole.