Les agents américains de la patrouille frontalière ont annoncé le début de la construction d’une section de mur le long de la frontière avec le Mexique. La barrière existante à la frontière avec le Mexique à El Paso, au Texas, sera remplacée par une nouvelle barrière, a déclaré lundi Aaron A. Hull, responsable du secteur d’El Paso de la patrouille frontalière américaine.
« C’est le commencement de la construction du mur frontalier du président dans ce secteur », a-t-il indiqué, ajoutant que le projet comprendra un mur de 32 km de long et 9,1 mètres de haut, s’étendant à l’ouest de Santa Teresa, au Nouveau-Mexique. M. Hull a précisé que cette nouvelle construction a été mandatée par le décret du président Donald Trump sur l’immigration en janvier 2017. Les travaux devraient s’achever dans un an et coûter plus de 73 millions de dollars, les fonds étant issus du budget du département de la Sécurité intérieure pour 2017. Un peu plus tôt cette année, l’administration Trump a déclaré au Congrès américain qu’elle aurait besoin de 18 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie pour la phase initiale de la construction du mur frontalier américano-mexicain. La moitié de la frontière d’environ 3.300 km entre les deux pays serait fermée par un mur frontalier ou d’autres barrières d’ici 2027 si les travaux étaient menés à terme. Le chef de la diplomatie mexicaine Luis Videgaray a annoncé lundi que son pays allait réévaluer sa relation de coopération avec les Etats-Unis à cause des tensions « notoires » entre les deux pays sur la question migratoire. « Conscients du moment que nous traversons et des différends publics et notoires que nous avons actuellement avec le gouvernement des Etats-Unis, le président Enrique Pena Nieto va prendre certaines décisions », a déclaré M.Videgaray. Le président Donald Trump avait annoncé la semaine dernière le déploiement de 2000 à 4000 militaires à la frontière avec le Mexique pour endiguer l’immigration clandestine, au moment même où son homologue mexicain dénonçait les « attitudes menaçantes » du milliardaire. M. Trump a ajouté qu’il « garderait probablement » ces milliers de militaires sur place, « ou au moins une grande partie », jusqu’à ce que le mur qu’il a promis pendant sa campagne présidentielle de 2016 soit construit.