L’ex-PDG de la société Sorfert, et la directrice juridique de la société, tous deux de nationalité égyptienne, actuellement en fuite ont été condamnés aujourd’hui par le pôle pénal spécialisé du tribunal d’Oran à 5 et 2 ans de prison ferme.
Les deux mis en cause devront s’acquitter en plus d’une amende de 27,7 millions de dinars pour chacun d’eux. Ils sont poursuivis pour transfert illicite à l’étranger d’une somme de plus de 300 millions de dollars. Dans cette affaire, un 3e prévenu ayant assuré le transport des fonds a été quant à lui écopé d’une peine d’une année de prison ferme et d’une amende de 200.000 DA. Une amende dite de solidarité d’un montant de 2 millions de dinars, a été infligée à l’ex-PDG et la Juristes en fuite et contre lesquels, le tribunal a lancé un mandat d’amener international. L’affaire remonte à 2012 après qu’une enquête diligentée par les services compétents pour transfert illicite à l’étranger de plus de 300 millions de dollars par Orascom Construction Industries eu été mis à jour suite au refus du Commissaire aux comptes de la Sorfert de valider un certain nombre d’opérations financières.
Le partenaire égyptien qui était l’associé de Sonatrach dans Sorfert pour la réalisation du complexe d’engrais à Arzew détient 51% de parts et assure la gestion de l’entreprise. A cette époque, le commissaire aux comptes avait refusé de valider ces opérations financières pour non-respect, constaté des services financiers de l’entreprise de la réglementation algérienne en matière de transferts de devises vers l’étranger. Mais, les choses se sont compliquées davantage en 2015 suite à une tentative de transfert de pas moins de 16 millions $ à l’étranger de la BEA, une somme représentant officiellement, sur les justifications de l’entreprise, les salaires des employés étrangers de l’entreprise. Non seulement ces supposés salaires n’ont pas raison d’exister vu, qu’aucun texte ni autorisation n’avait fait mention auparavant du recrutement d’employés à l’étranger mais, en plus les gestionnaires de Sorfert ont fait montre de non-respect flagrant de la réglementation algérienne en refusant jusqu’à ne pas reconnaitre le code des marchés publics comme instrument légal. Lors du procès, le responsable des finances au sein de l’usine Sorfert a évoqué le caractère privé de la société qui la dispenserait de recourir au code des marchés. De leur côté, les responsables de la BEA ont soutenu que le transfert de l’argent était conforme aux procédures, signalant que ce transfert avait l’aval de 3 Directions centrales de la banque, ainsi que celui de la Banque d’Algérie.