La réunion prévue entre le ministère de l’Education nationale et les représentants du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l’éducation (Cnapeste), a débuté, hier après-midi, sous la présidence de la ministre du secteur, Nouria Benghabrit, dans le cadre du dialogue avec ce syndicat, suite à l’arrêt de sa grève illimitée.
Le coordonnateur national du CNAPESTE, Salim Oualha avait déclaré que la rencontre sera consacrée au débat «des revendications soulevées, à leur tête l’exécution du PV national signé le 19 mai 2015», ajoutant que le syndicat souhaite que cette rencontre avec la première responsable du secteur soit «sincère et sérieuse» et à même de régler les problèmes que connaît le secteur et de préserver la stabilité de l’école algérienne». Selon le même responsable, les points à discuter ce dimanche ont trait à la création d’une commission mixte chargée de fixer le nombre des postes et les modalités de promotion aux grades nouvellement créés (enseignant principal et enseignant formateur), qui sera opérationnelle à partir du 7 mars en cours, tandis que l’approbation des promotions est prévue avant fin 2018. Le syndicat réclamera au ministère «des garanties en vue d’assurer le droit à la promotion à tous les enseignants remplissant les conditions», a-t-il soutenu. Dans ce cadre, le syndicat revendique la prise en charge de certains cas relatifs aux postes en voie de disparition (enseignants d’écoles primaires, enseignants de l’enseignement technique secondaire et laborantins), notamment en leur assurant une formation jusqu’à la prise en charge totale de ces cas. Il s’agit également, selon le même responsable, de l’installation officielle des structures de la médecine de travail, d’une formule de logement adaptée aux enseignants, de la comptabilisation des années d’étude effectuées au niveau des Ecoles normales supérieures (ENS) au sein de la carrière professionnelle et de la retraite, de l’inventaire des biens des œuvres sociales et du droit à la prime d’excellence et à celle du Sud calculées sur la base de l’actuelle grille des salaires. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit avait appelé le corps enseignant à se mobiliser pour accompagner les élèves dans le rattrapage des heures de cours perdues. Elle a également mis en avant la nécessité de «réactiver le rôle des conseillers de l’orientation scolaire, pour créer des espaces d’écoute aux élèves afin de les aider à surmonter cette situation».
Le nombre d’enseignants ayant fait grève n’a pas dépassé les 5 %
Le nombre d’enseignants ayant pris part à la grève depuis janvier dernier n’a pas dépassé les 27 000 sur les 465 000 existants à l’échelle nationale, soit un taux de 5%, a affirmé, ce dimanche, à Alger, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit. «Nous avons 27 000 établissements, 9 millions d’élèves et plus de 700 000 fonctionnaires et je peux vous dire que depuis le début de la grève, seulement 27 000 enseignants ont fait grève sur les 465 000 existants à l’échelle nationale, soit un taux de suivi de 5%», a déclaré Benghabrit en marge des ateliers de formation au profit des inspecteurs de l’Education nationale. Elle a relevé, en outre, que sa rencontre, cet aprèsmidi, avec les représentants du CNAPESTE sera l’occasion de rappeler que l’école «a besoin d’être soutenue, accompagnée et protégée». Le message que je transmettrai aux représentants du CNAPESTE est qu’il existe aussi une prise de conscience au niveau de la société qui appelle à protéger l’école», at-elle insisté, saluant par la même l’occasion la décision de ce syndicat d’arrêter la grève. Interrogée, à ce propos, sur la prise en compte de la non finalisation des cours dans la préparation des examens de fin d’année, Benghabrit a précisé que cela «se fera sur ce qui a été réellement mis en œuvre», tout en insistant sur la nécessité de «rattraper les cours qui n’ont pas été assurés à ce jour». «Il ne faut pas parler d’année blanche et faire un descriptif complètement obscur de la situation, car nous sommes en train de finaliser, avec les inspecteurs, le protocole de rattrapage des cours», a-t-elle ajouté. Benghabrit a expliqué avoir «donné la liberté aux établissements de trouver la solution adéquate pour rattraper les cours». A noter que les quatre ateliers que la ministre a visités, s’inscrivent dans le cadre d’un programme stratégique de formation des inspecteurs, qui s’étalera sur trois ans. Les ateliers concernent la lecture plaisir et écriture créative, la médiation, le protocole en cas de situation exceptionnelle et l’éducation civique.
426 enseignants grévistes, n’ayant pas introduit de recours, n’ont pas été réintégrés au niveau national
Seuls 426 enseignants sur un total de 19 000 enseignants grévistes au niveau national n’ont pas été réintégrés, car n’ayant pas introduit de recours pour la régularisation de leur situation, a affirmé, hier, à Alger, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit. «Sur un total de 19 000 enseignants grévistes au niveau national, seuls 426 enseignants n’ont pas encore rejoint leurs postes, car n’ayant pas introduit de recours individuel auprès de leurs établissements ou auprès des directions de l’Education nationale, pour leur examen par la commission paritaire, en vue de leur réintégration», a indiqué Benghabrit, dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite aux travaux d’ateliers des inspecteurs de l’éducation. Après avoir affirmé que les enseignants concernés par les décisions de révocation ont été réintégrés dans leurs postes, la ministre a précisé que les cas de radiation, qui se trouve au niveau du contrôleur financier et qui concernent la wilaya de Blida, sont les seuls «à ce jour, qui n’ont pas été totalement régularisés». «Sur les 580 enseignants concernés par ces décisions, 154 seulement ont été réintégrés à ce jour, le reste n’ayant pas introduit de recours», a-t-elle expliqué, avant d’appeler les enseignants concernés à «introduire un recours dans les plus brefs délais». «La responsabilité est individuelle. Si l’enseignant concerné n’introduit pas de recours en son nom personnel, nous serons dans l’incapacité de régulariser sa situation et de le réinté- grer dans son poste», a-t-elle estimé.