Une marche regroupant des médecins résidents de différentes wilayas du pays a été organisée, ce mardi, à Oran, par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), porteur de revendications d’ordre socio-professionnel, a-t-on constaté.
Une marche similaire s’est déroulée, dimanche, en plein centre-ville de Constantine sans aucun incident, alors que les médecins résidents d’Alger poursuivent leur mouvement de protestation dans l’enceinte de l’hopital Mustapha-Bacha compte tenu des mesures sécuritaires qui régissent la capitale. Ce mouvement qui a été entamé par un sit-in dans l’enceinte du Centre hospitalo-universitaire d’Oran (CHUO), a drainé, selon le docteur Abderrahmane Ikbal, représentant du CAMRA, «la majorité des praticiens de cette catégorie en activité à l’échelle nationale, accompagnés par des étudiants en médecine, des enseignants et des médecins privés». «Les revendications ont déjà été portées à la connaissance de la tutelle», a relevé le représentant du CAMRA, rappelant qu’elles ont trait à «la révision du dossier relatif au service civil de sorte à garantir de meilleures prestations aux patients et à améliorer la situation sociale du praticien». Les doléances du CAMRA s’étendent également au service militaire, réclamant à ce titre «la non-exclusion des médecins de l’exemption dont bénéficient les citoyens à partir d’un certain âge». Le même représentant a aussi fait part d’autres revendications visant «l’amélioration des conditions de formation, une meilleure précision des services d’affectation, des droits et obligations du médecin résident, ainsi que la réhabilitation du droit de création de laboratoire pour les diplômés des spécialités biologiques». Les organisateurs se sont en outre félicités du caractère «pacifique» et du «bon déroulement» de la marche effectuée sur un parcours de quelque 5 kilomètres entre le CHU d’Oran et le rond-point du pont AhmedZabana, ponctuée par des haltes devant des sièges institutionnels tels ceux de la Direction de la santé et de la wilaya. Des banderoles figurent parmi les slogans scandés par les manifestants. «Oui au service civil, non à l’obligation», «Donnez-nous les moyens pour travailler», «Respect, dignité, solidarité» et «SOS, SOS, résidents en détresse». La marche a également vu la présence du président du Conseil régional d’Oran de l’Ordre des médecins, le docteur Mohamed El Bachir Bekada, et des membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU). Aucun incident n’a été enregistré durant ce mouvement de protestation. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a réitéré, dimanche, à Alger, son engagement à trouver des solutions aux revendications des médecins résidents dans le cadre d’un «dialogue responsable et constructif». Dans une déclaration à la presse à l’issue de la présentation du bilan des activités budgétaires de son secteur pour l’année 2015 devant la commission des finances et du budget à l’Assemblée populaire nationale (APN), il a précisé que les «portes demeurent ouvertes aux médecins résidents», ajoutant que «ce dossier sera pris en charge» et que «tous les points concernant le secteur de la santé ont été pris en charge». «Nous tenterons de trouver les solutions idoines à tous les problèmes dans le cadre d’un dialogue objectif, constructif et responsable», a-t-il soutenu.