Le ministère de l’Industrie procèdera à la création prochaine d’une agence pour le développement des PME et la promotion de l’innovation. Cette action s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de la politique de développement du secteur.
Cette nouvelle agence viendra en fait remplacer l’actuelle agence nationale de développement de des PME et sera chargée de nouvelles prérogatives afin de combler les insuffisances enregistrées. S’exprimant à ce propos en marge du panel organisé mardi, le directeur général de la petite et moyenne entreprise (PME) auprès du ministère de l’Industrie et des mines, annonce que cette agence « verra le jour au cours du premier trimestre 2018 ». Son texte, poursuit-il, a « déjà été élaboré et transmis au secrétariat général du Gouvernement pour approbation et promulgation ».
Une fois installée, l’agence explique Aarif, sera d’un « appui » aux PME pour l’homologation de leurs produits, ainsi que l’accompagnement des sous-traitants et les start-up en matière de financement, d’autant que leur nombre est en constante croissance. En effet selon les chiffres avancés lors du panel, le secteur de la PME en Algérie est composé de « 1.022.000 entreprises activant dans les différents secteurs et filières, essentiellement dans les services et le BTPH ». « 97% de ce tissu » est composé des Toute petite entreprise (TPE). Ce qui nous donne le taux de « 20 PME/1.000 habitants en Algérie ».
Le ministère de tutelle espère doubler ce taux pour atteindre les 40 PME/1.000 habitants, en procédant à la « création de 1,5 millions de nouvelles PME » et la transformation des TPE qui sont à une moyenne de « 3 employés à des PME de plus de 10 employés ». En termes de distribution géographique des PME algériennes, l’on estime que ces dernières « sont concentrées au nord du pays ». Sur les hauts-plateaux et le sud, la moyenne n’excède pas les « 10 PME/1.000 habitants ». L’autre effort que le ministère entend attendre et le rééquilibrage de ce tissu à travers le territoire national ainsi que la diversification de leur activité et l’amélioration de leur compétitivité. Ces objectifs, rappelons-le, sont classés comme prioritaires dans la nouvelle loi des PME.
Le texte venant amender la loi de 2001 relative à la Petite et moyenne entreprise (PME), a-t-on expliqué précédemment, consacre de longs chapitres consacrés à l’amélioration de la contribution des PME à la diversification de l’économie et comprend des mesures de soutien à ces PME mais aussi les start-up innovantes. Il importe de noter que l’élaboration de cette loi a été décidée suite à l’échec de l’opération de mise à niveau des de « 20.000 PME », lancée en 2012. Seulement 5.000 entreprises avaient décidé d’adhérer au programme de relance. Il importe de noter par ailleurs, que le ministère l’Industrie et des mines a lancé « trois enquêtes » avec pour objectif de « connaître le tissu industriel national » et engager par la suite les des mesures d’appui aux entreprises, plus adaptées.
S’exprimant à ce propos, le secrétaire général de ce ministère, Kheiredine Medjoubi a fait savoir que l’on « ne peut promouvoir la production nationale sans la connaître ». Les enquêtes lancées par le ministère, a-t-il poursuivi, permettront « de savoir exactement ce que nous produisons localement et mettre des barrières aux produits de l’importation afin de laisser place à la production nationale ». Pour que cette initiative se solde par un succès, les opérateurs, notamment privés ont été appelés à « communiquer la nature et les capacités de leur production ». Grâce à cette participation les pouvoirs publics seront en mesure d’installer « une base de données » sur la capacité de la production nationale.