Les licences d’importation, avait certifié plusieurs responsables, était la solution par excellence à même de permettre la maîtrise du commerce extérieur et l’encouragement de la production nationale.
Leur introduction avait-on expliqué de même source, avait comme autre objectif d’instaurer les principes d’«équité» entre opérateurs nationaux et internationaux. Et pourtant. Une année après son entrée en vigueur, le dispositif des licences d’importation est concerné par la suppression. Pour le directeur général du commerce exté- rieur au ministère du Commerce, une année a été largement suffisante pour faire le bilan et décider du devenir de cette mesure de secours. Saïd Djellab, qui était, hier matin, l’invité de la Radio Chaîne III, a confié que le dispositif était purement «administratif» et «bureaucratique» et qu’il était temps de «changer de cap», car les licences ne donnaient «plus l’effet de réduction des importations», outre, leur impact socio-économique. En 2016, trois produits avaient été ciblés et désignés comme éligibles. Il s’agit du rond à béton, les véhicules et le fil pour machines. Durant la même année, confie Djellab, la facture d’importation de ces trois produits avait pu être réduite de «3 milliards $». Pour ce qui est du ciment, le même responsable annonce que le pays se dirige vers l’autosuffisance et envisage même l’exportation. Ce semblant de bon résultat a amené le secteur à élargir la liste des produits contingentés. En effet, une large liste a été élaborée, mais ce que l’on peut constater c’est que beaucoup de produits avaient littéralement disparus du marché, comme le bois. Les licences décidées par l’ancien gouvernement Sellal devaient, en effet, être une limite aux produits importés qui ont leur équivalent en Algérie. L’on a soumis une bonne dizaine de marchandises sans que le marché local ne soit en mesure de s’approvisionner, que ce soit en quantité ou en qualité, par les produits de remplacement. En effet, cela n’annonce rien de clair. Le secteur du Commerce envisage de mettre en place, pour l’année 2018, d’autres mesures d’encadrement des importations, qui vont concerner d’autres produits, différents de ceux précédemment soumis aux licences, qui seront de nouveau libre à l’importation. L’on annonce en ce sens qu’un seul contingent quantitatif concernant les véhicules assurant le «transport de marchandises, transport de personnes et véhicules de tourisme», sera ouvert qu’en cas de «nécessité». Djellab explique à ce propos que cela a été motivé par l’«installation dans le pays de plusieurs constructeurs automobiles». Certains produits agricoles et agro-alimentaires seront, probablement, eux aussi, ouverts au cours de l’exercice 2018 à l’exemple de «moissonneuses-batteuses» outre les «articles de céramique, des équipements de robinetterie et des produits plastiques». 851 autres produits sont concernés par la suspension provisoirement à l’importation et que l’on dit ciblés et choisis sous requête des opérateurs économiques. Saïd Djellab explique que cette pratique est une «mesure de sauvegarde», à laquelle se tourne le gouvernement pour faire face au déficit de balance des paiements. Ce dernier ayant, confie Djellab, baissé de «17 milliards $, entre 2014 et 2015, de 17 milliards $ entre 2015 et 2016, et de 10 milliards $ pour la période s’étalant de 2016 à novembre 2017». Les nouvelles mesures annoncées, développe Djellab, seront plus adaptées à la réalité économique du pays et permettront même d’éviter une nouvelle envolée de la facture d’importation, et encourageront, aussi, l’investissement étranger.