L’entrée en vigueur de la loi de finances 2018, attendue en janvier, est perçue comme «nouvelle dynamique» à même de satisfaire les besoins de croissance du pays.
Le montant du budget de l’Etat inscrit au titre de la loi de finances de 2018 s’élève à plus de «8000 milliards de dinars» réparti entre 4043,31 milliards de dinars pour les dépenses d’équipement et 4584,4 milliards de dinars, pour le fonctionnement. S’exprimant, ce lundi, à l’émission «L’Invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio algérienne, le directeur général des Impôts, Mustapha Zikara, informe que la somme, permettra de satisfaire les besoins économiques du pays, booster l’investissement et de préserver le pouvoir d’achat du citoyen, en ces temps de crise financière. Cependant, il importe de rappeler que plusieurs hausses ont été appliquées et ce, même avant l’application de cette loi, adoptée par les deux chambres du Parlement. Pour ce responsable, la situation est imputable à la «spéculation» et ne peut être spécifiquement désignée comme «un impact lié à la loi de finances». Il confie que certains prix ne connaîtront aucune hausse, comme ceux des produits à coûts «plafonnés», à l’exemple du pain, du lait, de l’huile, du sucre et de certains transports publics», sauf s’il y a changement de décision.Pour ce qui est des augmentations et taxes en ce qui concerne les carburants et les tabacs, ces dernières sont justifiées. Pour Mustapha Zikar, ces augmentations, qui ne seront pas d’incidences sur le pouvoir d’achat du citoyen, permettront à titre de contribution au budget de l’Etat, de générer des recettes supplémentaires d’environ «100 milliards de dinars». Cette somme viendra s’ajouter à celle tirée de la fiscalité ordinaire, qu’il a globalement estimée à quelque «3000 milliards de dinars».La direction entend augmenter ce taux de 11%, afin de couvrir dans «les trois ou quatre années à venir», le budget de fonctionnement de l’Etat. La révision des prix des carburants engagée fin 2016 sera bel et bien reconduite pour l’année 2018. Comme annoncée il y a quelques mois, la hausse dès le 1er janvier 2018 sera de 5 DA/litre pour l’essence et de 2 DA pour le gasoil. Les prix à la pompe seront, quant à eux de 38,64 DA pour l’essence normal, de 41,67 DA pour l’essence super et 22,80 DA gasoil. Cette mesure at-on annoncé précédemment, appliquée en raison de la révision à la hausse de la Taxe sur les produits pétroliers (TPP), apportera de l’Etat quelque «61 milliards de dinars de recettes fiscales» aux caisses de l’Etat. Le DG laisse croire que d’autres sommes restent encore à être récupérées à récupérer. Il évalue la somme à «2000 milliards de dinars, dont 8000 milliards de dinars seront issus «des amendes non encore recouvrées ou irrécouvrables». L’Etat se chargera, par ailleurs, de la lutte contre le phénomène de fraude fiscale et les mauvaises pratiques utilisées par certaines entreprises, notamment, étrangères en vue de bénéficier d’un maximum d’avantages fiscaux.