Abdelkrim Mansouri, DG de l’Andi à la Chaîne III : «L’Algérie est un pays d’investissements»

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L’Algérie est considérée comme un pays d’investissement, a indiqué, hier, le DG de l’Agence nationale du développement des investissements (ANDI), lors de son intervention aux ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. «L’Algérie l’est», a-t-il répondu à la question de la journaliste de savoir si l’Algérie pouvait être un pays d’attractivité d’investissement direct étrangers.

« Aujourd’hui, le seul problème qu’il faudrait combler c’est la communication, c’est aller vers les investisseurs», ajoutant que l’Algérie reste quelques part un pays «méconnu» chez la communauté d’affaire à l’étranger. Dans ce sens, l’orateur a mis en lumière les efforts mobilisés pour que l’image de l’Algérie et son attractivité soient développées à leur vraie valeur. Revenant au volume des IDE en Algérie, Mansouri a indiqué qu’ils sont en hausse en révélant que durant les 9 premiers mois de l’année en cours, des investisseurs de 25 nationalités avaient déclaré des projets. Questionné sur l’impact de la règle 51-49 sur le volume des investissements étrangers, le DG de l’Andi a affirmé que les investisseurs étrangers «ne sont pas gênés», depuis l’introduction de cette règle. Au contraire, disait-il, «nous assistons quotidiennement à des partenariats 51-49 sans aucune difficulté», a-t-il déclaré, ajoutant que les lois ont changé en Algérie «dans le bon sens» et «en faveur de l’investisseurs» et «en tenant compte des besoins du pays». Entre 2002 à 2016, souligne-t-il, nous avons enregistré la création de 476 000 emplois, dont 55 000 créés par des étrangers. 67% est le taux de réalisation des projets de la part des étrangers contre 43% des nationaux. Le secteur de l’industrie occupe 60% de ces projets. Interrogé sur l’impact de la «crise financiè- re, que traverse le pays, sur les investissements, l’invité de la Chaîne III affirme que cette conjoncture n’a pas affecté le processus de mutation de l’économie nationale. «La crise a été annoncée depuis 2014, et jusqu’ici nous n’avons pas décelé d’impact négatif». Bien au contraire, estime-t-il, l’économie a connu une transformation positive se traduisant par «un changement radical dans l’attitude des promoteurs Algériens qui de l’acte d’importer sont passé à celui de produire localement». Evoquant la liste des investissements, Mansouri a fait savoir qu’elle a été élargie à 120 activités, et concerne des activités «sans grande valeur ajoutée» qui sont essentiellement dans la cimenterie, les minoteries, les briqueteries, le transport de voyageurs dans certaines régions de pays, et d’autres activités des services n’ayant pas besoin du soutien de l’Etat. Dans le souci de développer la production nationale et attirer les investisseurs, des mesures attractives ont été mises en branle par le gouvernement, signale l’invité de la Radio, notamment, les questions du foncier industriel, le financement, et les facilitations accordés aux investisseurs, à travers la nouvelle loi sur l’Investissement. Le même responsable a rappelé que les investissements sont encouragés en fonction de leur apport à l’économie nationale (création d’emplois, substitution à l’importation) et la localisation du projet en question. «Plus le projet s’inscrit dans le cadre de la politique du pays plus il est encouragé (…) il y a des niveaux d’octroi d’avantages qui diffèrent en fonction de l’importance du projet», a noté Mansouri. Afin d’accélérer l’étude des dossiers et l’octroi des avantages, l’Andi compte ouvrir des guichets uniques au niveau des wilayas délé- guées du Sud, ajoute-t-il affirmant que la décision de l’investissement «est totalement décentralisée». Les investissements français présents en Algérie et se diversifient sont appelés à donner des chiffres sur les investissements français en Algérie, en parallèle avec la visite de Président Emmanuel Macron en Algérie, le DG de l’Andi a souligné que les projets français sont présents en Algérie malgré le recul enregistré. D’après ses données, la France se classe au premier rang en termes du nombre des projets avec 169 projets d’investissement enregistrés au niveau de l’ANDI entre 2002 et 2016. Au 2e rang en termes du montant d’investissements après la Turquie avec 346 milliards de dinars d’investissements et 2e également derrière la Turquie en matière de création d’emploi avec plus 22 000 postes crées. Les principaux investissements français sont dans l’automobile, le ciment, les médicaments, l’agroalimentaire, le transport, la santé, la mécanique… «Les investissements français sont diversifiés et continuent à venir en Algérie», dirait le DG de l’Andi. Hakima Hadjam