Pas moins de 243 affaires de violence physique contre les femmes ont été enregistrées à Bordj Bou Arreridj depuis le début de l’année en cours, a-t-on indiqué samedi au cours d’une journée d’étude tenue à l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Cent quatre vingt deux (182) affaires portent sur des cas de coups et blessures faits à des femmes, une sur une agression sexuelle et le reste ont trait à la maltraitance, a indiqué le commissaire de police chargé de la communication à la sûreté de wilaya, Mahdi Mohamed, durant la rencontre initiée par l’association Hassiba Benbouali. « Les services de sûreté œuvrent à combattre ce phénomène et mettent à la disposition des citoyens un numéro vert pour dénoncer pareils cas », a précisé le même officier. Juge au tribunal de Bordj Bou Arreridj, Sara Haouzi a relevé que le législateur algérien a adopté de nouveaux textes visant la protection des femmes mariées et considérant comme délit passible d’une année à trois ans de prison toute violence quelle qu’en soit la durée de l’incapacité causée alors que par le passé, il fallait une durée d’incapacité de 15 jours pour que la violence devienne délit. Un article nouveau, a ajouté l’intervenante, punit d’un an à deux ans de prison le mari qui exerce n’importe quelle forme de contrainte et d’intimidation sur son épouse pour disposer de ses biens et ressources financières. Une exposition et la projection d’un documentaire sur la violence faite aux femmes sont également prévues au cours de cette journée à la même occasion à la faculté des sciences sociales et humaines de l’université El Bachir El Ibrahimi, a indiqué Amina Far, présidente de l’association Hassiba Benbouali.