Projet de loi de finances 2018: «Un projet complet», selon certains députés

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Photo Fatah Guidoum@L'Echo d'Algérie

Tout comme la loi de finances 2017, les dispositions de la PLF 2018 suscitent des avis partagés des députés. Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, a présenté, dimanche, lors d’une séance plénière à l’APN, le projet de loi de finances 2018. Il a en effet salué l’élaboration du projet qui, estime-t-il, vise «à consolider le développement et à préserver les équilibres macro-économiques ainsi que le pouvoir d’achat des ménages».

Ce texte, a déclaré le ministre, accordait la «priorité à l’investissement productif, créateur de richesse et d’emploi et à encourager le climat d’affaires en boostant la dynamique économique». Certains députés qui sont intervenus à l’issue de la séance, en dépit de leurs réserves, ont soutenu certaines dispositions de ce texte. Ils estiment que ce dernier, intervient dans «un contexte particulier», marqué par des «contraintes financières sur l’économie nationale». Le député Abdelmadjid Denouni du Front de libération nationale (FLN), estime que le projet est «complet» car il protégeait le pouvoir d’achat du citoyen et permettait la levée de gel sur les projets dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des ressources en eau et du développement local, a-t-il précisé. Dans le même ordre, le député Hakim Beri du Rassemblement national démocratique (RND), a salué le dégel des projets ainsi que les mesures décidées dans le cadre du développement de l’investissement. Le député Houcine Delali de Tajamou Amel El Jazair (TAJ) a lui aussi salué le projet lequel, estime-t-il, vise à «renforcer l’investissement et à augmenter le budget d’équipement». Par ailleurs, le député Hadj Laaroussi (parti El Karama) a soutenu que «l’augmentation du soutien dans le secteur agricole et le développement du tourisme figuraient parmi les priorités». Il mettra par la suite l’accent sur «l’importance d’activer l’action des banques, de supprimer les obstacles et de rapprocher davantage les banques des investisseurs». Le député Mohamed Laïd Atia du Mouvement de la société pour la paix (MSP), ainsi que Belkacem Zerrouki de la même formation, ont relevé les répercussions qui seront causées par les nouvelles taxes et impôts, que seul le citoyen devra endosser. Ils estiment que la loi de finances 2018 prévoit des augmentations pouvant porter atteinte au pouvoir d’achat du citoyen. A noter que le projet de loi de finances 2017, n’avait pas reçu autant d’approbations. De nombreux députés avaient contesté certaines mesures en proposant en contre partie, des alternatives à l’exemple de l’élaboration d’amendements plus prioritaires, comme la «libération de l’économie des entraves bureaucratiques et de la corruption». Et aussi à réfléchir à de nouvelles mesures pour le renouveau économique.