A quelques jours seulement de la clôture de la campagne pour les élections locales du 23 novembre, les candidats multiplient leurs contacts avec les citoyens avec l’objectif principal de gagner le maximum de voix le jour du scrutin.
Ainsi, les appels pour une forte participation à cette élection se multiplient à la troisième et dernière semaine de la campagne électorale, où les candidats s’attèlent à convaincre les citoyens d’aller en force aux urnes. C’est dans ce sens que, le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbeche, a invité les citoyens à participer massivement aux élections locales, estimant que l’«abstention signifie le choix du statu quo». Il a soutenu, à ce propos, que l’avenir du pays «est entre les mains de ses enfants qui doivent se diriger le 23 novembre vers les urnes pour voter et pré- server» leurs voix. Pour lui, les problèmes du pays «ont dépassé les gouvernements et les partis, et seul le peuple peut les affronter, non par l’anarchie, le régionalisme et le clientélisme, mais en choisissant ses représentants légitimes», a-t-il dit. Dans le même sillage, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, a lancé un appel à une participation «massive» aux prochaines échéances. Par la même occasion, il a mis l’accent sur le rôle de la femme dans la vie politique du pays, en réaffirmant la conviction du parti quant à sa nécessaire présence au sein des Assemblées locales, ainsi que l’importance du rôle «pivot» qu’elle accomplit à ce niveau de responsabilité. De même pour le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, qui a appelé les citoyens à se diriger «massivement» aux urnes le jour du scrutin, en promettant qu’en cas de victoire, son parti proposera un «nouveau modèle d’élus» qui rétablira la confiance entre le citoyen et les responsables. Idem pour le président de Tajamouaa Amel El Jazaïr (TAJ), Amar Ghoul, qui a aussi appelé à aller en masse aux urnes pour élire les candidats les plus intègres et les plus responsables capables de prendre comme il se doit leurs préoccupations. Evoquant le programme de son parti, il a expliqué que celui-ci propose des priorités allant de pair avec les spécificités de chaque wilaya pour «lutter contre la marginalisation et l’exclusion, et assurer l’égalité des chances entre les régions du pays et une répartition économique équitable au profit des communes frontalières et enclavées».
Ghoul a plaidé, en outre, pour de larges prérogatives aux Assemblées populaires communales pour booster l’investissement au niveau local et réaliser de nouveaux projets en harmonie avec les spécificités de chacune des zones agricoles, pastorales et touristiques, outre le traitement des problèmes qui font obstacle au développement. Même appel lancé par le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, qui a mis l’accent sur l’importance d’aller en force aux urnes le jour du scrutin, à même de permettre de faire barrage à toute éventualité de fraude. Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, s’est penché, quant à lui, sur l’«importance de l’ancrage du sens patriotique chez les jeunes», d’où la nécessité, a-t-il souligné, de former des hommes et des femmes imbus de valeurs patriotiques, pour préserver la stabilité du pays. Le président du FNA a assuré, à cet égard, que son parti s’employait à former des jeunes jaloux de leur patrie, tout en mettant l’accent sur l’impératif d’une prise de conscience du citoyen de ses droits et devoirs envers son pays. Par ailleurs, dans la perspective des échéances électorales, la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a annoncé avoir effectué 647 interventions depuis la convocation du corps électoral. Selon le président de cette instance, Abdelwahab Derbal, parmi les 647 interventions effectuées à ce jour, figurent «des notifications, des saisines et des interventions directes». Il a relevé, en outre, qu’au vu du nombre important de candidats, de listes (11 000) et du nombre de meetings animés par les candidats, la campagne se déroule dans de «bonnes conditions», faisant observer que «très peu de dépassements ont été enregistrés» et que «trois cas seulement ont été déférés à la justice, car relevant de la criminalité comme les permanences incendiées».