Secteur des Travaux publics et des Transports: Levée du gel sur plusieurs projets en 2018

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La levée du gel annoncée par le gouvernement touchera également au secteur des Travaux publics et des Transports. L’on annonce que plusieurs projets verront le jour en 2018. Intervenant, ce dimanche, devant les membres de la commission des Finances et du Budget de l’APN, le ministre des Travaux publics et des Transports, a annoncé que son secteur verra le lancement de nouveaux projets, après trois années de gel.

Cette action sera possible grâce à la hausse de 507% du budget d’équipement du Secteur annoncée par le projet de loi de finance 2018. Le budget équipement du secteur s’élèvera donc à «380,76 milliards de dinars, contre 62,69 milliards de dinars en 2017». Cette augmentation significative s’explique par l’inscription de plusieurs nouveaux projets, devant être réalisés. Il s’agit, selon les explications du ministre de la réalisation de la première tranche du «Port du centre», l’entretien de 500 km de routes nationales, autoroute est-ouest ainsi que l’entretien des ports et aéroports, le renforcement des ponts métalliques et la réhabilitation de la voie ferrée. D’autres projets ont été retenus dans le cadre du développement des régions enclavées au nord et au sud du pays. Il sera par ailleurs, procédé à la mise en œuvre de la 2e phase du système de régulation du trafic routier dans la Capitale et ainsi désengorger la circulation routière et améliorer les conditions de transport à ce niveau. Le lancement des projets du secteur interviendra en fonction des priorités et de l’efficience économique, confie le ministre.

Une enveloppe financière dégagée pour le projet «Port centre»

Lors de cette même journée d’intervention, le ministre a annoncé que la réalisation de la 1e tranche du projet du «Port centre», appelé à devenir un des plus importants ports en Méditerranée, sera financée par une enveloppe de 150 milliards de dinars, allouée au titre du projet de loi de finances 2018. La nouvelle infrastructure portuaire, dont la réalisation a été confiée à une société mixte, selon la règle 51/49 régissant les investissements étrangers, sera reliée aux réseaux routier et ferroviaire et dotée de tous les équipements et dépendances nécessaires, à l’image des zones industrielles et des plateformes logistiques. Abdelghani Zaâlane, a indiqué aussi que les «autorités publiques s’attellent à la libération des assiettes foncières nécessaires et à l’indemnisation des propriétaires» et à procéder à «l’étude préliminaire exhaustive, pour écarter une éventuelle réévaluation du projet». Ces mesures, estime le ministre permettront la réalisation du projet sans entraves. Une fois lancé, le projet devrait «favoriser les échanges commerciaux à l’échelle nationale et internationale, de par son emplacement à 16 miles seulement de la zone méditerranéenne où se concentre 21% du trafic maritime et commercial international». Le futur port explique encore le ministre sera un «accès pour le commerce des pays africains, notamment après son raccordement à la Transsaharienne, en sus d’atténuer la charge sur la capitale, qui pourra retrouver sa vocation touristique». Pour le moment, le gouvernement, conclut le ministre, a fait le choix de tempérer le lancement du projet en vue d’accorder au partenaire étranger le temps de s’enquérir des études et plans relatifs à ce projet.

A quand le péage sur l’autoroute est-ouest ?

Evoquant le volet relatif au péage sur l’autoroute est-ouest, le ministre des Travaux publics et des Transports a indiqué que les tarifs seront fixés dans «les semaines à venir» dans le cadre d’un travail de concertation au sein du gouvernement. Les recettes seront destinées au financement des travaux de maintenance sans recours au Trésor public. Le ministre a fait savoir, que d’après un sondage réalisé par une société étrangère spécialisée, «84% des citoyens sont prêts à payer en contrepartie de l’utilisation de l’autoroute est-ouest ». Ceci dit, l’action entrera en vigueur une fois les 84 km restants de l’autoroute reliant la région de Dréan aux frontières algéro-tunisiennes, seront achevés. Et comme date, le ministre annonce la fin de l’année en cours. Il importe de rappeler que lors de sa visite d’inspection dans la wilaya de Djelfa au mois d’octobre, le ministre avait annoncé que «l’étude relative aux tarifs à appliquer au niveau des centres de péage de l’autoroute Est-Ouest était sur le point d’être achevée». Quant aux six gares de péage au niveau de la wilaya de Bouira, elles seront livrées au premier semestre 2018.