La campagne électorale pour les élections locales du 23 novembre entame aujourd’hui sa deuxième semaine avec comme mot d’ordre des partis politiques en lice, une forte participation des citoyens, seule et unique voie pour donner du crédit à ce scrutin.
Ils ont également insisté sur une décentralisation dans la gestion Assemblées élues afin qu’elles puissent accomplir leur rôle dans le développement local et répondre aux préoccupations des citoyens. Ainsi, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a estimé nécessaire la révision de certaines aspects au niveau des Assemblées locales afin d’améliorer la gestion des collectivités locales, appelant les électeurs à choisir les meilleurs parmi les candidats, car, a-t-il dit, les Assemblées locales sont à considérer comme «un parlement local». Relevant que la révision des codes de la commune et de la wilaya permettra d’élargir les prérogatives des élus locaux, le secrétaire général du RND a souligné que les candidats de son parti ont été choisis sur la base de leur «intégrité, leur compétence et leur patriotisme». De son côté, le président du parti du Front du militantisme national (FMN), Abdallah Haddad, qui s’exprimait lors d’un meeting animé à Biskra, au nom de l’alliance «Fath», a soutenu le principe de «l’élargissement» des pouvoirs des Assemblées élues afin de «rétablir la confiance» entre les citoyens et les autorités. La veille, dans l’après-midi de jeudi, le président du Mouvement de la société pour de la paix (MSP), Abdelmadjid Menasra, a insisté à partir de Tadjenanet (Mila) où il a animé un rassemblement, sur l’importance d’un scrutin «propre et libres», afin de pouvoir doter le pays par des Assemblées locales responsables qui mesurent l’ampleur de leurs tâches au service du peuple». Pour sa part, le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, a appelé à Doucène (Biskra), à un renforcement des prérogatives de l’élu local en lui accordant «une vaste marge de liberté dans la prise des décisions de nature à booster les efforts de développement à l’échelle locale». Il a estimé également que «la complémentarité locale est nécessaire pour construire l’entente nationale et engager un développement juste et équilibré, et recouvrer la confiance entre le citoyen et l’élu». Le président du parti AHD-54, Ali Fawzi Rebaïne, qui était à Tamanrasset, a estimé «nécessaire pour les Assemblées élues de disposer du pouvoir de décision et de voir leurs prérogatives renforcées afin de pouvoir concrétiser le développement escompté et répondre aux attentes des citoyens». L’orateur a également mis en exergue le rôle dévolu aux Assemblées locales élues, qui, a-t-il dit, doivent être «efficaces» pour parvenir à attirer les investissements et concrétiser les projets de développement «à prioriser et définir selon les spécificités des régions». Rebaïne a affirmé, en outre, que sa formation politique propose un programme «global» pour «sortir le pays de la crise», reposant sur un pacte social basé sur la question du «changement de la relation entre gouvernant et gouverné». S’exprimant à Guelma, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé les citoyens et les citoyennes à exercer pleinement leur pouvoir souverain de choisir leurs élus, en se rendant massivement aux urnes le 23 novembre. Touati a averti que l’abstention est contreproductive et n’est pas dans l’intérêt du citoyen qui doit s’impliquer totalement dans l’opération électorale et prévenir ainsi les «manipulations», dénonçant «certaines parties qui, à chaque rendez-vous électoral, utilisent leur argent pour acheter des voix d’électeurs». En déplacement dans la commune de Meskiana, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), Abdelmadjid Menasra, a exhorté les électeurs à se rendre en masse aux urnes pour choisir leurs représentants, observant que «les critiques et les dénonciations ne servent à rien et que ce qui, réellement, peut changer la situation c’est l’acte de voter». Menasra a fait part, aussi, de la disposition du MSP à collaborer avec tous les cadres et énergies au niveau des communes et des wilayas pour apporter des solutions aux problèmes des citoyens, appelant à laisser les assemblées élues travailler «sans tutelle». Le président du MPA, Amara Benyounès, a appelé, depuis la wilaya de Relizane, à l’activation du rôle des assemblées locales élues et à la décentralisation de la décision pour réaliser le développement. «Il est nécessaire, aujourd’hui, de restituer les prérogatives à l’élu local et de mettre fin à l’intervention de l’administration pour lui permettre d’assumer comme il faut ses missions et de manière conforme aux aspirations des citoyens», a-t-il insisté. Abordant la situation économique actuelle du pays, le président du MPA a déclaré que le citoyen doit être conscient de la situation économique difficile que vit le pays et informé du contenu du plan d’action du gouvernement visant à surmonter la situation engendrée par la chute des prix du pétrole. Il a ajouté qu’il était impossible de construire une économie par le socialisme et qu’il était temps de «mettre fin à la gestion socialiste de notre économie», appelant à opérer un changement radical du système de gestion de l’économie et adopter une économie de marché. La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a indiqué, pour sa part, que sa formation était prête à conclure des alliances, à condition que «les programmes des partis politiques (intéressés) soient en convergence avec celui du PT».