Vous êtes diabétique? Asseyez-vous près d’une fenêtre, ça ira mieux

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Une étude menée aux Pays-Bas suggère que l’exposition à la lumière naturelle, même à travers une simple fenêtre, améliore légèrement la régulation de la glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2.

Les participants ont passé quatre jours et demi dans une pièce éclairée par de la lumière naturelle, sans sortir dehors. Il est toujours plaisant de pouvoir travailler ou lire près d’une fenêtre, baigné de lumière naturelle. À tel point que des chercheurs de l’Université de Maastricht, aux Pays-Bas, se sont penchés sur les bienfaits quantifiables de cette activité somme toute assez accessible. Ils ont constaté que, pour les personnes diabétiques de type 2, cette habitude pouvait aider à mieux contrôler leur taux de glycémie. C’est ce qu’affirment en tout cas les résultats de leur étude, relayés par le site New Scientist. Des études antérieures ont déjà montré que l’exposition à la lumière artificielle pendant la nuit perturbe notre rythme, ce qui peut augmenter le taux de glycémie. À l’inverse, la lumière du soleil améliore la réponse de l’organisme à l’insuline, une hormone qui aide à maintenir un taux de glycémie stable. Mais aucune de ces études n’avait jusqu’alors exploré les avantages potentiels de l’exposition à la lumière naturelle à travers une fenêtre. «Pourtant, la plupart des gens passent une grande majorité de leur temps à l’intérieur», réagit Joris Hoeks, principal auteur de l’étude.

 Une expérience en conditions réelles

Avec ses collègues, il a mené une étude sur dix patients atteints d’un diabète de type 2. Ils ont passé quatre jours et demi dans une pièce où ils étaient uniquement exposés à la lumière naturelle par de grandes fenêtres, entre 8h et 17h. Les participants étaient principalement assis à un bureau où ils avaient accès à leurs téléphones et ordinateurs, dont les écrans étaient réglés sur un faible niveau de luminosité. Ils étaient ensuite exposés en soirée à une lumière artificielle tamisée et avaient accès à leurs appareils jusqu’à 23h, avant de dormir dans l’obscurité totale jusqu’à 7h du matin. Chaque jour, tous ont pris des repas similaires, conçus pour ne pas leur faire prendre ou perdre de poids. Ils ont également fait les mêmes exercices physiques à des moments fixes pendant les quatre jours et demi. Quelques semaines plus tard, les chercheurs ont réalisé une seconde expérience dans laquelle les mêmes participants étaient assis dans des pièces sans fenêtres, éclairées uniquement par un éclairage artificiel. Tout au long des deux tests, les participants portaient des appareils qui surveillaient en permanence leur taux de glycémie. Résultat: pendant la semaine sous lumière naturelle, le taux de glycémie des participants est resté dans une fourchette saine 50% du temps, contre 43% du temps lors de l’expérience sous lumière artificielle. «Si la différence peut paraître faible, passer beaucoup de temps en dehors d’une fourchette saine pourrait avoir une incidence sur le risque de complications liées au diabète, telles que les problèmes cardiaques», alerte Joris Hoeks. L’échantillon de dix patients étant très faible, d’autres études plus poussées sont nécessaires pour confirmer les résultats de l’expérimentation, mais elle pourrait ouvrir la voie à des thérapies d’accompagnement, pour améliorer le quotidien des patients en parallèle de leur traitement.

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