La présidente du premier Parlement de l’enfant algérien (PEA) pour la législature 2025-2027, Amina Laghrine, a été officiellement installée lundi à Alger, marquant une étape symbolique dans l’ancrage de la participation citoyenne des enfants dans l’Algérie nouvelle.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, la présidente du PEA a affirmé que l’installation de cette institution constitue « la consécration ferme de l’État », soulignant qu’elle traduit l’enracinement des valeurs de citoyenneté dans l’esprit des jeunes générations. Elle a estimé que cette initiative confirme que la voix de l’enfant est désormais reconnue comme un élément essentiel dans l’équation de l’édification nationale. Mme Laghrine a mis en exergue la responsabilité qui incombe aux enfants parlementaires élus, précisant qu’elle dépasse le simple cadre de la représentation des enfants d’Algérie. Cette mission, a-t-elle expliqué, consiste également à transmettre les valeurs de citoyenneté à leurs pairs, rappelant que la citoyenneté véritable repose sur la responsabilité, le comportement et le sens du don. Évoquant les défis de la phase actuelle, la présidente du Parlement de l’enfant algérien a souligné la conscience dont font preuve les jeunes élus face aux exigences de l’époque, appelant à la formation d’une génération instruite, maîtrisant les technologies et pleinement en phase avec les mutations numériques. Lors de sa première séance plénière, le Parlement de l’enfant algérien a procédé à l’approbation de la liste des neuf vice-présidents, ainsi que des membres des commissions parlementaires pour la durée de ce mandat. Cette structuration institutionnelle marque le début effectif des travaux de cette instance consultative dédiée à l’enfance. Au cours de cette législature, le PEA est appelé à jouer un rôle central dans la promotion de la culture parlementaire auprès des enfants, tout en contribuant à la sensibilisation à leurs droits et devoirs, conformément aux orientations nationales visant à former une génération consciente, responsable et engagée. La séance plénière a également été marquée par la présentation de dix questions orales adressées à six membres du gouvernement, portant sur plusieurs secteurs, dont l’Éducation nationale, les Moudjahidine et Ayants-droit, les Affaires religieuses et les Wakfs, l’Environnement et la Qualité de la vie, la Formation et l’Enseignement professionnels, la Culture et les Arts, la Solidarité nationale, la Famille et la Condition de la femme, ainsi que l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique. Cette séance s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, notamment le ministre de l’Éducation nationale, Mohammed Seghir Sadaoui, la ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Nacima Arhab, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Abdelmalek Tacherift, la ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Kaouter Krikou, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, ainsi que la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali. Par cette installation, le Parlement de l’enfant algérien s’inscrit comme un nouvel espace d’expression et d’apprentissage civique, reflétant la volonté des pouvoirs publics d’associer les enfants à la construction d’une citoyenneté active et durable.
Hakima Halimi






