L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) a annoncé, samedi à Alger, le lancement officiel d’une plateforme numérique destinée à identifier les besoins des compagnies pétrolières souhaitant investir en Algérie, en préparation de l’appel d’offres international « Algeria Bid Round 2026 ».
Baptisée « Processus de nomination » (Nomination Process), cette plateforme permet aux opérateurs intéressés de sélectionner entre six et huit périmètres d’exploration, parmi une liste établie par l’Agence comprenant 24 périmètres répartis à travers plusieurs régions du pays.
L’annonce a été faite par le président d’ALNAFT, Samir Bekhti, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue d’une journée d’information organisée au profit des journalistes, consacrée au rôle et aux missions de l’Agence. Cette démarche vise à identifier les intérêts des investisseurs en amont, dans une optique de prospection structurée et pour une meilleure préparation du prochain appel d’offres, que l’Agence prévoit de lancer au premier semestre 2026. Accessible via le site officiel de l’Agence, la plateforme constitue selon M. Bekhti « un signal fort adressé aux investisseurs », témoignant de l’engagement de l’Algérie à avancer selon une méthodologie claire, avec un haut niveau de transparence et de visibilité, dans un cadre juridique stable garanti par la loi sur les hydrocarbures.
Elle confirme la volonté d’ALNAFT, en tant qu’institution moderne et proactive, de garantir une valorisation durable des ressources nationales. L’opération se poursuivra jusqu’à fin janvier 2026, avant que l’Agence ne procède à l’évaluation des candidatures afin de déterminer les périmètres d’exploration retenus pour le prochain appel d’offres. Une étape qualifiée de « phase charnière dans le processus de promotion de l’investissement dans le secteur amont en Algérie » et de « station importante dans la consolidation de la confiance et de la transparence ». Ces efforts s’inscrivent dans la perspective de renforcer les capacités de production du pays, à l’heure où la demande mondiale en gaz devrait atteindre 5.300 milliards de m³ par an, selon les données du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). Dans ce cadre, M. Bekhti a mis en avant le potentiel en hydrocarbures non conventionnels, indiquant que les études estiment à plus de 700 milliards de pieds cubes (soit environ 19.800 milliards de m³) les ressources récupérables en gaz non conventionnel.
Il a souligné que l’intérêt porte désormais sur les modalités d’exploitation de ces ressources dans le respect strict des obligations légales et environnementales. La journée d’information organisée par ALNAFT a permis de rappeler le rôle de l’Agence en tant qu’organe de régulation et d’encadrement du secteur des hydrocarbures, ainsi que le cadre institutionnel et l’évolution juridique du secteur, notamment en matière d’études et de contrats.
Amel Driss






