Régulièrement critiqué pour sa gestion hasardeuse des cas de harcèlement sexiste, de racisme ou de menace, Twitter a mis à jour sa charte de modération comme l’a dévoilé ce mardi le site Wired.
C’est peu dire que Twitter est régulièrement accusé de laxisme dans sa modération. Le réseau social a longtemps laissé faire sur sa plateforme des comptes utilisés uniquement pour harceler ou insulter d’autres utilisateurs, y compris certains utilisateurs utilisant des symboles nazis en avatar ou proférant des messages racistes ou misogynes. Si Twitter a répété à de multiples reprises vouloir mieux faire, le réseau social semble avoir enfin réagi. Comme le révèle le site Wired, Twitter a mis en place une nouvelle politique de modération sur sa plateforme. Celle-ci concerne de nombreux exemples de contenus qui pourront désormais être supprimés du réseau social. Un email envoyé mardi aux membres de son nouveau Conseil de la Sécurité et de la Fiabilité précise les différentes mesures qui pourront être prises, tant en matière de nudité que de harcèlement sexuel, de symboles de haine ou de tweets faisant l’apologie de la violence. Désormais, Twitter va « suspendre immédiatement et de manière permanente » les comptes de personnes ayant envoyé une image nue dans le but de harceler quelqu’un. Par ailleurs, Twitter va également renforcer sa politique de modération concernant les « avances sexuelles non sollicitées », ciblant ainsi davantage le harcèlement sexuel : « Nous allons mettre à jour les règles de Twitter pour clarifier que ce type de comportement est inacceptable ». D’autres nouveautés concernent les contenus racistes et notamment les symboles de haine comme la croix gammée. Jusqu’à présent, celle-ci pouvait par exemple être utilisée comme avatar par des néonazis sur le réseau social. Twitter explique étudier le champ des possibles : « A un haut niveau, les images haineuses, les symboles de haine, etc. seront considérés comme des images sensibles (de la même façon que les contenus pour adultes ou les images de violence ». Enfin, si Twitter modérait les tweets menaçant quelqu’un de violence, le réseau social n’agissait pas contre les contenus glorifiant celle-ci, comme dans les cas de tweet faisant l’apologie d’un terroriste ou d’un tueur de masse. Ce sera désormais chose faite.