Indépendance judiciaire“Le magistrat n’est soumis qu’à la loi”, affirme Boudjemaa

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Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaa, a réaffirmé dimanche à Alger l’engagement de l’État, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à protéger le corps des magistrats et à garantir l’application scrupuleuse de la loi. Intervenant devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) lors de l’examen du projet de loi organique portant statut des magistrats, le ministre a salué les acquis importants réalisés ces dernières années pour renforcer et moderniser le système judiciaire.

Répondant aux préoccupations exprimées par les parlementaires, M. Boudjemaa a insisté sur le fait qu’« il n’y a pas de pressions sur les magistrats », rappelant que le président de la République s’est engagé de manière claire à assurer leur protection. « Le magistrat dans l’Algérie nouvelle n’est soumis qu’à la loi. Et s’il subit des pressions, il doit déposer plainte », a-t-il souligné. Le ministre a indiqué que les nouvelles dispositions du projet de loi sont conçues pour garantir une meilleure prise en charge matérielle et sociale des magistrats, afin de leur permettre d’accomplir leurs missions dans des conditions optimales. Il a précisé que la question des mouvements dans le corps des magistrats répond à des critères stricts et relève exclusivement des prérogatives du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), instance souveraine dans l’examen et la validation des propositions.

L’accès à la profession fixé à 27 ans et ouvert aux étudiants africains

Abordant les conditions d’accès à la profession de magistrat, Lotfi Boudjemaa a rappelé les critères définis par l’École supérieure de la magistrature (ESM), notamment l’âge minimum requis de 27 ans. Il a ajouté que diverses spécialités universitaires sont acceptées pour rejoindre l’établissement, qui forme également des étudiants issus de plusieurs pays africains dans le cadre de partenariats de coopération. Interrogé sur la nécessité de rapprocher les détenus de leurs familles, le ministre a rappelé que ces affectations dépendent de la classification des établissements pénitentiaires. Il a précisé que la visite à distance a été mise en place, notamment pour les détenus incarcérés dans les régions du Sud, afin de maintenir le lien familial malgré l’éloignement géographique. Il a toutefois insisté sur le fait qu’aucune « clémence » ne sera accordée aux personnes impliquées dans des affaires de drogues, rappelant que l’Algérie mène une lutte rigoureuse et continue contre ce fléau. Par ailleurs, M. Boudjemaa a mis en avant les progrès accomplis par le secteur dans le domaine de la numérisation, un chantier stratégique pour moderniser le fonctionnement de la justice et faciliter les procédures. Il a salué l’adhésion active des avocats à ce processus, qui constitue selon lui une étape essentielle pour améliorer la transparence, l’efficacité et la qualité du service public judiciaire.

Nora Mohammedi

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