Le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a annoncé dimanche à Alger que le gouvernement travaille à la création d’un réseau d’experts algériens, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, chargé d’accompagner les start-up dans l’homologation de leurs produits numériques. Cette annonce a été formulée lors de la clôture de la “Journée de la communauté”, organisée en marge de la 4e Conférence africaine des start-up, en présence du conseiller du président de la République chargé de la communication, Kamel Sidi Said, ainsi que du secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib.
Répondant aux préoccupations des participants, M. Ouadah a souligné que l’absence d’homologation ne constitue pas un obstacle à l’utilisation locale de nombreux produits numériques. Il a toutefois indiqué que des travaux avancent pour établir une stratégie claire d’accompagnement des jeunes entreprises dans leurs démarches d’homologation.
La création du futur réseau d’experts algériens, disséminés à travers le monde, permettra d’apporter un appui technique et scientifique à l’innovation locale et de garantir, lorsque cela est nécessaire, le respect des standards de conformité. Le ministre a également révélé qu’une réforme en cours permettra bientôt aux membres de la communauté nationale à l’étranger, innovateurs et investisseurs, de créer des entreprises en Algérie à distance, dès finalisation des procédures auprès du Centre national du registre du commerce (CNRC). Pour sa part, Kamel Sidi Said a appelé la diaspora à valoriser les atouts et les avantages compétitifs de l’Algérie, soulignant que la réussite de cette dynamique repose largement sur les compétences établies à l’étranger, actives dans de nombreux secteurs. Il a affirmé que les Algériens de la diaspora constituent une “véritable valeur ajoutée dans le processus d’édification du soft power algérien”. Il a rappelé que le président de la République ne distingue pas les Algériens résidant au pays de ceux vivant à l’étranger, précisant que toutes les opportunités sont ouvertes aux membres de la communauté nationale désireux d’investir ou de contribuer aux projets de développement.
Intervenant à son tour, Sofiane Chaib a salué la participation constante et constructive des Algériens établis à l’étranger à la Conférence africaine des start-up. Il a mis en avant leur apport décisif dans l’élaboration de la première stratégie nationale consacrée à l’intelligence artificielle, soulignant que leur engagement témoigne de leur capacité à répondre aux attentes nationales. M. Chaib a rappelé que la consécration d’une journée entière à la communauté nationale à l’étranger durant la Conférence reflète la conviction des autorités quant à l’importance de son rôle dans le soutien à l’innovation et au développement de l’économie nationale. Il a indiqué que les start-up constituent l’un des exemples les plus concrets de la contribution de la diaspora à un secteur vital, créateur de valeur ajoutée. À ce titre, il a révélé que 15 % des start-up algériennes ont été fondées par des Algériens de la diaspora.
Encourageant la poursuite de cette dynamique, il a invité les membres de la communauté nationale à agir activement pour contribuer à l’objectif national de 20 000 start-up, en tirant profit du cadre institutionnel, juridique et financier mis en place pour soutenir l’entrepreneuriat innovant.
Sonia Stambouli






