Palestine: Malgré le cessez-le-feu 18 naissances par jour à Ghaza se déroulent loin des hôpitaux, s’alarme l’ONU

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Au moins 18 naissances par  jour se déroulent loin des hôpitaux dans la bande de Ghaza, malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre dernier, après deux ans de  guerre génocidaire sioniste, s’est alarmée l’agence des Nations unies pour  la santé sexuelle et reproductive (UNFPA).

Selon un rapport de l’UNFPA publié samedi sur le site ONU Info, « 98 % des  naissances ont encore lieu dans des structures de santé, mais 18 par jour  se déroulent désormais loin des hôpitaux, souvent avec des conséquences  dramatiques ». « Et chaque semaine, au moins 15 femmes de Ghaza accouchent souvent sans  sage-femme, sans analgésiques et sans matériel de base. Certaines mettent  leur enfant au monde seules, d’autres s’en remettent à des voisins sans  formation médicale. Dans l’enclave palestinienne, la naissance est devenue  une épreuve vitale », a poursuivi l’agence onusienne. Avant l’entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu à Ghaza, le 10 octobre  dernier, l’UNFPA estimait que 55.000 femmes enceintes étaient prises dans  « une spirale de déplacements, de bombardements et de faim aiguë », privées  d’accès fiable aux soins. Depuis le cessez-le-feu, 42 établissements de santé dont quatre hôpitaux  ont rouvert ou repris leurs activités. L’enclave compte aussi un hôpital de  campagne, 16 centres de soins primaires et une vingtaine de points médicaux  nouvellement créés ou réactivés. Toutefois, 60 % des points de service de santé restent hors service après  deux ans de guerre sioniste, laissant le système sous une pression  qualifiée de « considérable » par les agences humanitaires. Les hôpitaux restés opérationnels demeurent « submergés » par des patients  gravement blessés ou souffrant de malnutrition. « L’approvisionnement en  fournitures médicales nÆa pas augmenté de manière significative, entraînant  des pénuries aiguës de solutions intraveineuses, d’anesthésiques et même de  gaze. Une unité de soins intensifs pédiatriques rénovée a bien été ouverte  à Al-Shifa, mais l’effondrement général des capacités demeure », relève  l’UNFPA. Dans ce contexte de pénuries et de structures saturées, les naissances  prématurées se multiplient, tout comme les fausses couches et les mort-nés,  conséquences directes de la malnutrition et d’un climat de peur permanente.  Chaque jour, 130 bébés naissent à Ghaza. Plus d’un quart par césarienne. Un  nouveau-né sur cinq est prématuré, avec des complications qui  nécessiteraient normalement une prise en charge spécialisée.L’hôpital Al-Shifa était autrefois le plus grand service de maternité de  Ghaza-ville et l’enclave dans son ensemble. Aujourd’hui, l’établissement  est en grande partie détruit, mais les équipes continuent, malgré tout, de  prodiguer des soins aux patients.  Par ailleurs, l’UNFPA souligne que 40.000 femmes enceintes déplacées  vivent dans des conditions de surpeuplement et d’insalubrité qui  accroissent leur vulnérabilité et les empêchent d’accéder à des soins  vitaux en temps utile. « Il est impossible de se relever sans un accès fiable aux médicaments, aux consommables, au carburant et aux équipements médicaux », insiste un  porte-parole de l’UNFPA.

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