Placée sous le slogan « pour l’émergence de champions africains: L’Algérie abrite aujourd’hui la 4e édition de la conférence africaine des start-up

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 L’Algérie abrite, à partir d’aujourd’hui, la 4e édition de la conférence africaine des start-up (ASC), un événement qui s’impose désormais comme un rendez-vous incontournable pour les acteurs technologiques et les investisseurs africains et internationaux.

Selon le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et de la Micro- entreprise, Noureddine Ouadah, cette conférence reste le seul rendez-vous continental où les décideurs de cet écosystème se rencontrent pour discuter, de manière franche et pragmatique, des questions liées à l’innovation et au financement des projets ».Il a précisé que les ministres africains participant chaque année « sont conscients qu’en décembre, Alger abrite un rendez-vous majeur en matière de promotion et d’action panafricaine au profit des start-up et de l’innovation ». Il a ajouté que cette conférence constitue aujourd’hui un vecteur essentiel de visibilité pour l’innovation algérienne et africaine.Tous les efforts seront déployés pour garantir le succès de cet événement continental et maximiser son impact sur l’écosystème algérien et africain, a-t-il également souligné.Selon le ministre, cette édition sera marquée par un sommet ministériel de haut niveau, au cours duquel seront abordées plusieurs questions comme l’échange de bonnes pratiques entre pays africains pour harmoniser les politiques publiques, l’encouragement à l’émergence de champions continentaux et le renforcement de la contribution des start-up au développement de l’économie réelle du continent. Le sommet examinera également les politiques d’incitation à l’investissement privé, la création de fonds de financement, ainsi que la mise à jour de la Déclaration d’Alger adoptée en 2022 lors de la première édition, avant sa soumission à l’Union africaine (UA) pour lui conférer une portée accrue, a expliqué M. Ouadah.Cette édition accueillera 35 délégations officielles africaines, représentées par des ministres ou secrétaires généraux, ainsi que des délégations institutionnelles de l’UA et d’autres organisations internationales. Le Rwanda est désigné cette année comme invité d’honneur. L’événement devrait rassembler entre 25.000 et 30.000 participants et environ 200 exposants.Sous le slogan « Pour l’émergence de champions africains », la conférence mettra en lumière les réussites d’entrepreneurs du continent ayant bâti des acteurs technologiques de premier plan.Elle permettra de présenter les évolutions de l’écosystème financier dédié aux porteurs de projets en Algérie et en Afrique, et d’explorer de nouvelles pistes pour renforcer les capacités de financement à l’échelle continentale. »Notre objectif est de diversifier les mécanismes de financement afin de donner aux fonds africains davantage de moyens pour soutenir l’innovation africaine avec des ressources africaines.La présence d’institutions financières et de gestionnaires de fonds constituera une réelle opportunité pour les start-up algériennes et africaines de présenter leurs projets et lever des fonds », a indiqué le ministre.Le programme de la conférence comprendra 18 événements parallèles (« side events ») destinés aux jeunes entrepreneurs, leur offrant la possibilité d’échanger avec des institutions internationales impliquées dans la propriété intellectuelle, le transfert technologique et l’entrepreneuriat.Des délégations hors continent, notamment de Slovénie, du Qatar et de plusieurs pays européens, participeront également à cette édition.

« L’Afrique dispose d’un capital humain aguerri dans les nouvelles technologies, suscitant l’intérêt de nombreuses initiatives internationales », a souligné M. Ouadah.La conférence représente « une opportunité majeure pour les entrepreneurs algériens de rencontrer des investisseurs et experts venus des cinq continents », a insisté le ministre, rappelant les efforts déployés depuis le lancement de l’ASC, qui ont eu « un impact notable sur l’écosystème national ».Enfin, cette édition servira également au lancement des premiers financements du Fonds de financement des start-up et des jeunes innovants, créé sur décision du président de la République lors de la 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF) en septembre dernier à Alger. Ces financements, accordés en collaboration avec l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, contribueront à consolider davantage la portée de la conférence.

Pour rappel, le président de la République avait souligné l’importance de renforcer les capacités de l’Afrique dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, notamment à travers la production locale de médicaments pour assurer sa sécurité sanitaire.

Cela a été souligné dans un message à l’occasion de la Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments et autres technologies de santé, qui s’est tenue récemment au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, »Il est inconcevable que le continent africain, qui est le centre des richesses et des compétences qui profitent à tous les pays du monde, pâtisse de la dépendance, en important de manière quasi-totale tous ses besoins sanitaires », a estimé le président de la République, soulignant que « les pays du continent ont un besoin urgent de produire localement les médicaments essentiels, les vaccins, les dispositifs médicaux et autres matières premières ». « Il s’agit d’une des priorités souveraines du continent pour préserver la santé de ses populations, au regard des changements actuels et des facteurs qui menacent sa sécurité sanitaire », a soutenu le président de la République, faisant remarquer que les défis mondiaux actuels imposés par les transformations rapides et les facteurs géostratégiques, aux niveaux continental et international, ont accentué la pression sur les chaînes de financement et d’approvisionnement en médicaments et vaccins. Le président de la République a, dans ce cadre, réaffirmé « l’attachement constant de l’Algérie aux principes de solidarité africaine et d’intégration régionale, conformément à sa vision visant à faire de l’Afrique un continent fort par sa souveraineté, uni par ses intérêts et intégré dans son développement ». Il a indiqué que cette conférence, abritée par l’Algérie, et s’inscrivant dans le cadre de la Vision 2063 de l’Union Africaine (UA), contribuera grandement à la mise en œuvre de la Stratégie africaine pour les industries pharmaceutiques, qui vise à couvrir la majeure partie des besoins des peuples du continent en médicaments, vaccins et technologies de santé.Il a, en outre, souhaité que cette conférence « marque un véritable tournant dans le processus de consolidation de la coopération africaine dans les domaines de la santé et de l’industrie, à travers la Déclaration d’Alger qui couronnera ses travaux » et qui servira de « charte pour les pays africains afin de renforcer la production locale de médicaments, en jetant les bases de partenariats concrets garantissant aux peuples de notre continent le droit aux médicaments, le droit à la santé et le droit au développement, afin que l’Afrique soit en mesure de produire ses médicaments, de garantir la santé de ses enfants et de réaliser sa souveraineté ». Le président de la République a souligné, à cette occasion, que « le choix de l’Algérie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été motivé par plusieurs considérations, dont les réalisations et les réformes opérées dans l’industrie pharmaceutique en Algérie et le saut qualitatif que connaît ce secteur », rappelant que l’Algérie détient plus d’un tiers des établissements pharmaceutiques en Afrique, avec près de 230 usines sur les 649 que compte le continent, en plus des nouveaux projets en cours de réalisation. Il a, par ailleurs, affirmé que l’Algérie avait « choisi de faire de l’industrie pharmaceutique un secteur stratégique et une priorité nationale dans le processus de réalisation de la sécurité sanitaire, en y dédiant un ministère à part entière depuis 2020 et en mettant en œuvre des réformes structurelles profondes, comprenant le développement du cadre réglementaire, la facilitation de l’investissement et l’encouragement des partenariats, en sus du soutien à la recherche et au développement, ce qui a permis de porter le taux de couverture nationale en médicaments produits localement à plus de 80%, tout en se tournant davantage vers l’exportation vers les marchés africains ».

T. Benslimane

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