Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a affirmé lundi à Alger que les mesures contenues dans le projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2026 contribueront à renforcer la dynamique de croissance de l’économie nationale, tout en soutenant sa diversification hors hydrocarbures et en préservant la dimension sociale de l’État.
Présentant le texte devant les membres du Conseil de la nation, lors d’une séance plénière présidée par Azouz Nasri, M. Bouzred a expliqué que ce projet vise à répondre aux besoins socio-économiques des citoyens, à stimuler la croissance et à consolider les efforts de l’État dans la relance des grands projets structurants, la promotion de l’investissement et le développement des exportations. Selon les prévisions du PLF, l’économie nationale devrait maintenir un rythme de croissance soutenu avec 4,1% en 2026, 4,4% en 2027 et 4,5% en 2028, tandis que la croissance hors hydrocarbures devrait osciller entre 6% et 7% grâce à la dynamique touchant l’industrie, l’agriculture, la construction et les services. Le ministre a également précisé que le texte comporte des dépenses prévisionnelles de 17.636,7 milliards DA pour 2026, dont 6.005 milliards DA dédiés aux dépenses de transfert, incluant les subventions aux établissements publics, aux universités, aux centres de formation, les pensions de retraite, l’allocation chômage, ainsi que 675 milliards DA pour les produits de large consommation. Les dépenses d’investissement, couvrant à la fois les nouveaux projets et ceux en cours de réalisation, sont maintenues dans le cadre de la loi organique relative aux lois de finances. M. Bouzred a cependant annoncé que des amendements seront proposés pour améliorer la formulation des lois budgétaires, notamment l’abrogation de l’obligation d’un budget triennal, jugée contraignante dans un contexte économique international fluctuant. Parmi les dispositions législatives, le ministre a mis en avant les mesures destinées à stabiliser les prix des produits de large consommation, régulariser la situation fiscale des contribuables en retard de paiement, soutenir les start-up, les incubateurs, l’innovation et encourager l’entrepreneuriat. Il a également insisté sur la poursuite du soutien au secteur de l’habitat, en particulier le programme de logements « AADL », ainsi que sur la promotion de l’environnement et de l’énergie verte. Le texte prévoit en outre des amendements à la loi monétaire et bancaire, portant notamment sur le relèvement de la durée de règlement des avances du Trésor auprès de la Banque d’Algérie, de 1 à 2 ans, et l’augmentation de leur plafond de 10% à 20% des revenus annuels. Dans son rapport préliminaire, la Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation, par la voix de son rapporteur Noureddine Habib, a salué les efforts entrepris en matière de réforme économique, notamment le soutien à l’investissement local et les hausses significatives des salaires.
Yasmine Derbal






