UA 2025: La Conférence sur les crimes coloniaux s’ouvre à Alger

0
102

L’Algérie accueillera dimanche et lundi prochains la Conférence internationale sur les crimes du colonialisme en Afrique, un événement continental majeur décidé lors du sommet de l’Union africaine (UA) de février 2025. Cette rencontre s’inscrit dans l’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à célébrer et mettre en œuvre le thème de l’année 2025 : « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations».

Cette initiative s’inscrit dans la continuité de l’histoire algérienne, marquée par un lourd tribut payé au colonialisme et par un engagement constant en faveur de la dignité, de la mémoire et des droits des peuples africains. Sous la conduite du président Tebboune, l’Algérie œuvre à renforcer la réflexion et l’action collectives pour criminaliser le colonialisme, l’esclavage, la ségrégation raciale et l’apartheid comme crimes contre l’humanité, conformément aux recommandations de l’UA. La Conférence réunira des ministres, juristes, historiens, universitaires et experts d’Afrique, des Caraïbes et d’autres régions du monde, afin de consolider une position africaine unifiée sur la justice historique, les réparations, la restitution du patrimoine et la préservation de la mémoire collective. Les travaux aborderont les dimensions humaines, culturelles, économiques, environnementales et juridiques des crimes coloniaux, avec un accent particulier sur les traumatismes intergénérationnels, la spoliation et la destruction du patrimoine africain, l’exploitation des ressources et les modèles économiques inéquitables hérités de la période coloniale. Les impacts environnementaux, y compris les essais nucléaires réalisés sur des populations africaines, seront également examinés, de même que les voies juridiques permettant de renforcer la criminalisation du colonialisme et d’établir un mécanisme africain permanent pour les réparations et la restitution. En tant que pays hôte et initiateur, l’Algérie entend contribuer au renforcement de l’architecture africaine de justice historique en offrant une plateforme de dialogue de haut niveau destinée à consolider la reconnaissance internationale des crimes coloniaux et à promouvoir des mécanismes concrets de réparation. L’un des résultats attendus est l’adoption de la « Déclaration d’Alger », appelée à devenir une référence continentale pour la codification des crimes coloniaux, la reconnaissance de leurs impacts et l’élaboration d’une stratégie africaine de justice et de réparations. Cette déclaration sera soumise au sommet de l’Union africaine de février 2026 pour examen et adoption. À travers cette initiative, l’Algérie réaffirme son rôle moteur au sein du continent et sa contribution déterminante au soutien des aspirations africaines à la justice, à la réparation, à la souveraineté mémorielle et à la construction d’une identité historique commune fondée sur la dignité et les valeurs de justice.

Nora Mohammedi

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici