Timimoun: Clôture du festival international du court-métrage

0
70

La première édition du festival international du court-métrage de Timimoun a été clôturé dans la soirée de mardi en présence d’un public nombreux, et dans une ambiance festive animée par la troupe saharienne « Tikoubaouine ».

La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence notamment de l’Ambassadeur du Sénégal en Algérie, Mbaba Coura Ndiaye, dont le pays était invité d’honneur du festival, ainsi que du wali de Timimoun, Souna Benamar, et de figures du cinéma, national et international. Les meilleures œuvres cinématographiques ont été primées à cette occasion, parmi les 62 en compétition et représentant 31 pays, dont 23 africains.Elles ont concerné les meilleurs courts-métrages documentaire, patriotique et dramatique, en plus des prix récompensant les meilleurs scénario, réalisation et interprétation, et un prix exceptionnel des clubs de cinéma algériens, a indiqué le directeur artistique et technique du festival, Fayçal Sohbi. Le commissaire du festival, Zineddine Argab, a affirmé, dans un point de presse animé au Centre algérien du patrimoine bâti en terre, que cet évènement culturel a atteint ses objectifs et donné une bonne image du cinéma algérien de façon générale, saluant l’initiative de généraliser les festivals à toutes les wilayas du pays. Il a ajouté que l’ensemble des films ont été projetés selon le programme arrêté et ont suscité l’intérêt du public, et que les réalisateurs et producteurs participants se sont montrés admiratifs des grandes potentialités renfermées par l’Algérie à travers sa richesse culturelle, la beauté de ses sites naturels et la diversité de ses atouts touristiques.Le festival, a-t-il poursuivi, a constitué une avancée « qualitative » dans le domaine cinématographique avec la participation de nombreux jeunes cinéastes, confirmant l’existence d’une nouvelle génération, d’une politique culturelle ambitieuse et d’œuvres cinématographique de qualité, et assurant du soutien du ministère de tutelle dans le domaine. Le directeur artistique et technique du festival, Fayçal Sohbi, a évoqué, par ailleurs, les ateliers organisés dans le cadre de ce festival, en coordination avec le Centre de formation professionnelle, sous la supervision du commissariat du festival et de l’association nationale des techniciens du cinéma, et portant sur les arts du décor, de la prise de vues et de la production, en vue de former une main d’œuvre locale.Il a annoncé également le lancement, jeudi à Timimoun, d’un atelier de trois jours destiné aux jeunes de la wilaya , sur la vulgarisation des principes généraux du cinéma et les techniques de réalisation, et d’un autre dédié à l’intelligence artificielle et le cinéma.

La coopération intra-africaine en débat

Les questions afférentes à la politique cinématographique en Afrique, au renforcement de la coopération dans le domaine et aux voies de développement de l’industrie cinématographique, ont focalisé les débats des participants au festival international du court-métrage de Timimoun (13-18 novembre). Le directeur technique et artistique du festival, Fayçal Sohbi, a indiqué que les rencontres et tables rondes ayant rassemblé une pléiade de cinéastes, de critiques et d’académiciens, sous la conduite de cadres du Centre algérien de développement cinématographique, ont été une occasion de mettre en lumière la réalité et les perspectives des festivals cinématographiques en Afrique, et les voies susceptibles de les promouvoir et de développer l’industrie du cinéma, à travers notamment des partenariats et la consolidation de la coopération entre les centres cinématographiques africains. Le producteur Burkinabé et programmateur du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), Ousmane Boundaone, estime, de son côté, que l’avenir du cinéma africain se concrétisera à travers une industrie cinématographique intégrée et l’encouragement d’œuvres cinématographiques communes exprimant les centres d’intérêt de l’individu dans le continent africain. Et de souligner, à ce titre, que «le cinéma africain doit se construire de lui-même, localement, avant de s’internationaliser, et ce en optimisant l’exploitation des espaces et moyens disponibles». Pour sa part, le comédien et réalisateur mauritanien, Salem Dendou, voit dans le festival international du court-métrage de Timimoun «un plus» d’excellence à la liste des festivals cinématographiques, ajoutant que la dimension africaine qui lui a été donnée, conforte «le prolongement de la Culture africaine authentique». L’intervenant a également mis en valeur la place de Timimoun comme «une des places civilisationnelles et culturelles de dimension africaine, et ce depuis un passé lointain», tout en mettant en avant l’intérêt de tirer avantage des fabuleux espaces naturels que recèle l’Algérie pour la production et la distribution des œuvres cinématographiques africaines. Le directeur du Centre sénégalais de production cinématographique, Germain Coly, a lui salué la distinction accordée à son pays, en tant qu’invité d’honneur du festival, ajoutant que son pays a participé avec six (6) courts-métrages traitant de thèmes divers reflétant la vie quotidienne au Sénégal. Dans le même sens, le jeune réalisateur tunisien, Abdeldjalil Fiddi, a souligné que la «plupart des films en compétition reflètent la culture africaine, preuve que l’Afrique est en mesure d’être un espace attractif de cinéma et que sa voix peut s’affirmer à l’international».

M.Taous / Ag

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici