Deux projets de recherche dédiés au peuplement du récif artificiel de Bousfer, situé à Aïn Turk dans l’ouest de la wilaya d’Oran, sont en préparation par l’association écologique marine Barbarous, en collaboration étroite avec des partenaires japonais. L’annonce a été faite par le secrétaire général de l’association, Amine Chakouri, qui a rappelé que cette initiative s’inscrit pleinement dans le programme de coopération algéro-japonais.
Cette coopération est menée conjointement par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et l’association Barbarous. Elle accompagne la dernière phase du récif artificiel, un projet pionnier en Algérie ayant déjà atteint plus de 80 % de réalisation selon son plan initial. Le premier projet en cours de préparation consiste à créer des niches destinées à accueillir des populations de moules au sein du récif. Le second porte sur l’étude de la cohabitation entre ces moules et différentes espèces de céphalopodes, notamment le poulpe et la seiche. Amine Chakouri a souligné que certaines observations scientifiques laissent penser qu’une interaction biologique pourrait exister entre ces deux groupes d’espèces. Pour vérifier cette hypothèse, une série de plongées d’observation sera lancée une fois les niches à moules installées. Ces travaux permettront d’évaluer la capacité du récif artificiel à devenir un véritable support de biodiversité marine et à renforcer la résilience des écosystèmes côtiers. Le secrétaire général de Barbarous a également rappelé la portée nationale de ce récif artificiel, qui constitue le premier projet du genre en Algérie à atteindre un niveau d’avancement aussi important. Ce dispositif vise à restaurer les habitats marins, favoriser le retour de plusieurs espèces et contribuer à la valorisation durable du patrimoine maritime de la région d’Oran.
Hakima Halimi
