Plus de 5.200 affaires de cybercriminalité en 2024: Les experts saluent les efforts de l’Algérie pour sa souveraineté numérique

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Les participants au Colloque international sur la souveraineté numérique, organisé à l’Université Tahri-Mohamed de Béchar, ont salué, mercredi, les efforts constants déployés par l’Algérie pour consolider sa souveraineté dans ce domaine stratégique, devenu un enjeu majeur de sécurité et de développement national.

Lors de la deuxième journée des travaux, chercheurs, universitaires et représentants institutionnels ont mis en avant l’importance de valoriser et de soutenir les actions menées par l’État en matière de protection des institutions nationales contre les cyberattaques, ciblant les systèmes informatiques, les réseaux numériques et les bases de données. Ces attaques visent souvent à altérer, détruire ou dérober des informations sensibles, rendant indispensable la mise en place de mécanismes de défense performants et coordonnés. Le président du colloque, Pr Abdelhalim Moussaoui, enseignant en droit, a souligné que la création d’institutions spécialisées telles que le Haut Commissariat à la Numérisation (HCAN) et l’Autorité nationale de protection des données à caractère personnel (ANPDP) témoigne de la volonté politique forte de l’État algérien d’assurer sa souveraineté numérique. Il a plaidé pour le renforcement de ce dispositif par un cadre juridique plus complet et adapté, garantissant une meilleure protection des données numériques de toutes natures. De son côté, Pr Saadi Younes, enseignant à la Faculté de droit de l’Université Tahri-Mohamed de Béchar, a affirmé que l’Algérie, en érigeant la souveraineté numérique en priorité nationale, doit renforcer les volets relatifs aux technologies numériques, à la formation et à la culture digitale. Il a insisté sur la nécessité d’élargir les programmes de formation destinés aux ressources humaines spécialisées, tout en sensibilisant la société à la culture numérique et à la cybersécurité. Les représentants de la 3ᵉ Région militaire, du Commandement de la Gendarmerie nationale et de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) ont également mis en relief les efforts de l’État en matière de protection et de sécurisation de l’espace numérique national. Pour sa part, le doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques, Pr Ahmed Barkat, a souligné que l’organisation de ce colloque vise à mieux faire connaître les enjeux liés à la souveraineté numérique et à apporter une contribution académique concrète aux politiques publiques engagées dans ce domaine sensible. Les communications de cette deuxième journée ont abordé plusieurs thèmes d’actualité : la stratégie nationale de transformation numérique, la souveraineté numérique à l’ère de l’intelligence artificielle et de la cybersécurité, ainsi que la prévention et la lutte contre la cybercriminalité. Sur ce dernier point, le commissaire Belkhiri Amine, représentant la DGSN, a indiqué que les brigades spécialisées de la police algérienne ont traité en 2024 un total de 5.242 affaires de cybercriminalité à travers le territoire national, un chiffre illustrant à la fois l’ampleur des défis et la mobilisation des services concernés pour y faire face. Les travaux du colloque se poursuivront jeudi avec l’ouverture d’un cycle de formation consacré à la protection des données personnelles, au profit d’une centaine d’agents des collectivités locales des wilayas de Béchar et de Béni-Abbès, afin de renforcer leurs compétences dans ce domaine en pleine expansion.

Amine Chabouni

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