26ᵉ Salon international de l’artisanat à Alger: L’ANGEM met en avant le rôle du microcrédit dans le financement des artisans

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Dans le cadre de la 26ᵉ édition du Salon international de l’artisanat, organisé par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat sous le slogan « L’artisanat algérien : patrimoine, authenticité et créativité artistique », une journée d’étude a été consacrée aux mécanismes de financement des artisans. Cet événement, organisé lors du deuxième jour du Salon, a réuni plusieurs acteurs du secteur de l’artisanat et des métiers, ainsi que des représentants des dispositifs de soutien et de financement de proximité.

Parmi les participantes, la directrice générale de l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) a pris part aux travaux de cette rencontre, au cours de laquelle elle a présenté le rôle majeur de l’agence dans le développement du secteur de l’artisanat à travers le lancement et l’extension de projets artisanaux. Dans son allocution, elle a souligné que le dispositif de microcrédit constitue un véritable levier économique, permettant aux artisans et aux porteurs de projets d’accéder à des financements adaptés. Cette démarche vise à encourager l’entrepreneuriat local, à préserver le patrimoine national et à renforcer la place de l’artisanat dans l’économie nationale. La directrice générale a également mis en lumière les missions de l’ANGEM, notamment l’accompagnement, le financement et le suivi des porteurs de microprojets sur le terrain, en particulier dans les secteurs de l’artisanat et des métiers. Elle a insisté sur la contribution de ces actions à la valorisation du produit national, à la création de valeur ajoutée et à l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes artisans animés par l’esprit d’initiative et d’innovation. En marge de cette journée d’étude, une convention de coopération a été signée entre l’Agence nationale de gestion du microcrédit et l’Agence nationale de l’artisanat. Cet accord a pour objectif de renforcer la coordination entre les deux institutions et de faciliter le financement des artisans, garantissant la pérennité de leurs activités et l’élargissement de leurs domaines de production. La rencontre s’est clôturée par une cérémonie de remise de certificats de financement à plusieurs artisans ayant bénéficié de l’accompagnement de l’ANGEM pour la création de leurs projets dans le domaine de l’artisanat. Cette initiative s’inscrit pleinement dans la mise en œuvre du plan d’action de l’agence, qui vise à soutenir et à développer le secteur artisanal à travers tout le territoire national.

Deux sessions d’experts dédiées à la protection et à la valorisation du produit artisanal algérien

Les travaux du 26ᵉ Salon international de l’artisanat se sont poursuivis, au Palais de la Culture Moufdi Zakaria à Alger, avec la tenue d’une journée d’étude consacrée au thème « Protection des produits de l’artisanat ». Cette rencontre a rassemblé un large éventail d’acteurs du secteur, d’experts juridiques et économiques, ainsi que des représentants d’organismes nationaux et internationaux œuvrant pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine artisanal. L’objectif de cette journée d’étude était d’aborder les différentes dimensions liées à la protection juridique et économique des produits artisanaux, tout en mettant en avant les moyens de renforcer les labels de qualité et d’authenticité afin d’accroître la compétitivité du produit traditionnel algérien sur les marchés nationaux et étrangers. Les travaux ont été ouverts par une intervention du représentant du délégué de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) en Algérie, qui a souligné l’importance de la reconnaissance et de la protection des droits des artisans. Selon lui, la valorisation du savoir-faire artisanal constitue un élément essentiel dans la préservation du patrimoine culturel, tant matériel qu’immatériel, de l’Algérie. Cette journée d’étude s’est articulée autour de deux sessions principales, chacune consacrée à un aspect clé de la protection et de la valorisation du produit artisanal. La première session, intitulée « Label de qualité et d’authenticité », a réuni un directeur central du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, la directrice du réseau et des clients de l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA), ainsi qu’un représentant de l’OMPI. Modérée par le directeur de la Chambre de l’artisanat et des métiers de la wilaya de Tipaza, cette session a permis de mettre en lumière le rôle des labels distinctifs dans la valorisation du produit artisanal, sa reconnaissance sur le marché et sa protection contre la contrefaçon. La deuxième session, intitulée « La dimension économique du label : de l’artisanat à la commercialisation », a donné la parole à la cheffe du bureau de gestion du registre du Centre national du registre du commerce (CNRC) et à la sous-directrice du développement et de la promotion des start-up au ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises. Encadrée par une cadre technique de la direction des marques de l’Institut national de la propriété industrielle (INAPI), cette session a présenté plusieurs expériences réussies de valorisation du produit artisanal à travers l’exploitation du label commercial comme levier de promotion et d’accès au marché. Un débat riche et interactif a ensuite eu lieu entre les intervenants et le public, permettant d’échanger sur des propositions concrètes pour renforcer la protection des produits artisanaux algériens, notamment par une meilleure utilisation des dispositifs de propriété intellectuelle et des cadres juridiques existants. En clôture des travaux, les participants ont insisté sur la nécessité d’intégrer la dimension juridique et économique dans les stratégies nationales de développement du secteur de l’artisanat. Ils ont également souligné l’importance d’une coopération accrue entre les différents acteurs pour assurer la durabilité de ce secteur vital et la promotion du produit national sur les marchés régionaux et internationaux. La journée s’est achevée dans une atmosphère dynamique et constructive, alors que le Salon a poursuivi ses activités avec l’accueil d’un public nombreux venu découvrir les créations artisanales algériennes, symboles d’un patrimoine riche et d’un savoir-faire alliant authenticité et créativité.

Amel Driss

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