La campagne nationale de vaccination contre la grippe saisonnière 2017-2018 a débuté dimanche au niveau des établissements de santé et des officines de pharmacies privées. Elle devra se poursuivre jusqu’au mois de mars 2018. Pour cette année, l’Institut Pasteur a importé, jusqu’à présent, 2,5 millions de doses de vaccin.
Ces dernières sont destinées essentiellement aux catégories les plus exposées au virus, à savoir les malades chroniques, les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants. Durant la précédente campagne de 2016/2017, les catégories les plus vulnérables avaient bénéficié de 1,3 million de doses de vaccin. La Direction de la prévention au ministère de la Santé avait recensé15 cas graves, mais aucun décès. Pour l’année 2015-2016 « 300 cas graves et 30 décès avaient été enregistrés ».
Pour démontrer que le vaccin antigrippal constitue le meilleur moyen de protéger ces catégories à risque et les amener à se faire vacciner le ministère de la Santé a beaucoup misé sur la sensibilisation. Ainsi, des campagnes de sensibilisation et des spots publicitaires pour la Télévision et la Radio ont été réalisés en plus de l’affichage dans les places publiques, les établissements de santé et les transports publics. Pour ce qui est de la lutte contre le virus de la grippe, notons que le ministère de la Santé a pris une série de mesures, dont la réactivation de l’instruction promulguée à cet effet, « la sensibilisation à l’importance de la vaccination du personnel médical et des citoyens, la mise à disposition de lits au niveau des établissements hospitaliers pour la prise en charge des catégories vulnérables et la vigilance du centre de surveillance de la grippe ». Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 3 à 5 millions de cas graves sont enregistrés annuellement, causant entre 250.000 et 500.000 décès à travers le monde. Le symptôme grippal représente « 10% des consultations médicales de saison ». Ce taux diffère d’une personne à l’autre. L’on notera que chez les «enfants âgés entre 0 et 4 ans, ce taux est en augmentation de 3 à 5% par rapport à celui enregistré chez les adultes». Même si la grippe est considérée comme bénigne, elle reste néanmoins dangereuse pour les personnes fragiles. Elle peut entraîner des complications graves et des décès d’où l’importance majeure accordée par les pouvoirs publics au renforcement de la prévention.