ATAF 2025: 44 pays africains réunis à Alger pour renforcer la gouvernance fiscale

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Le Forum met l’accent sur l’équité, la transformation numérique et la lutte contre les flux financiers illicites. Les travaux des réunions annuelles du Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF 2025) ont débuté, mardi, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal d’Alger, en présence du ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, de plusieurs membres du gouvernement, de représentants d’organisations patronales et d’experts internationaux. L’événement se poursuivra jusqu’au 7 novembre, sous le thème : « Adoption d’approches efficaces et ciblées pour des systèmes fiscaux équitables ».

Cette rencontre continentale, qui réunit 44 pays africains membres du Forum, a pour ambition de définir une feuille de route commune face aux défis fiscaux actuels, de renforcer la conformité et la transparence, et d’améliorer la mobilisation des ressources locales au service du développement durable du continent. Créé en 2009, l’ATAF constitue une plateforme de concertation panafricaine visant à promouvoir une gouvernance fiscale efficiente et à faire entendre la voix de l’Afrique dans les instances internationales. Il encourage le partage d’expériences, la coopération technique et la mise en œuvre de réformes structurelles destinées à moderniser les administrations fiscales et à stimuler la croissance inclusive. L’édition 2025 se déroule dans un contexte mondial en mutation, marqué par la pression croissante sur les finances publiques et la nécessité pour les pays africains de renforcer leur autonomie budgétaire. L’enjeu est d’asseoir une fiscalité juste et performante, capable de financer la transition numérique, sociale et environnementale du continent.

Transformation numérique et lutte contre l’évasion fiscale au menu

Les travaux porteront sur des thématiques stratégiques : la digitalisation des administrations fiscales, la lutte contre les flux financiers illicites, l’érosion de l’assiette fiscale, la réforme du système fiscal international, ainsi que l’élargissement de la base d’imposition pour soutenir les Objectifs de développement durable (ODD). Deux sessions plénières ont marqué la première journée : la première sur l’évolution de la gouvernance fiscale mondiale et la contribution de l’Afrique à la coopération internationale, et la seconde sur l’impact des changements démographiques et technologiques sur les systèmes fiscaux et la gestion de la main-d’œuvre mobile transfrontalière. L’après-midi a été consacré à des discussions autour des stratégies de conformité fiscale dans le secteur informel et auprès des contribuables à hauts revenus, ainsi qu’à l’interaction de l’Afrique avec les mécanismes mondiaux de tarification du carbone, dans une optique de développement durable et de réduction des effets du changement climatique.

L’Algérie, un membre actif pour une Afrique fiscale unie

Membre du Forum depuis sa 43e adhésion, l’Algérie participe activement à la consolidation d’une position africaine unie sur les défis fiscaux internationaux. Elle œuvre à améliorer la mobilisation des recettes nationales, à renforcer la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales, et à moderniser son administration à travers la numérisation et la simplification des procédures. L’édition précédente du Forum s’était tenue à Kigali (Rwanda) fin 2024. Cette année, la tenue de l’ATAF à Alger témoigne de la volonté de l’Algérie de jouer un rôle moteur dans la promotion d’une fiscalité africaine forte, équitable et intégrée, au service du développement et de la souveraineté économique du continent.

Sonia Stambouli

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