Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a affirmé, mardi à Genève, que l’Algérie, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, poursuit son engagement en faveur du développement du continent africain à travers la concrétisation de grands projets structurants visant à renforcer l’intégration économique et les chaînes de valeur africaines.
Intervenant lors de la réunion ministérielle africaine, organisée en marge de la 16ᵉ session de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), M. Rezig a rappelé que l’Algérie œuvre activement à la réalisation de projets continentaux d’envergure, tels que la route transsaharienne, le gazoduc transsaharien et la connexion du continent africain à un réseau Internet à haut débit. Le ministre a également souligné le rôle de l’Algérie dans la promotion du commerce intra-africain, illustré notamment par l’accueil de la 4ᵉ édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), organisée du 4 au 10 septembre dernier à Alger. À cette occasion, il a rappelé le lancement par l’Algérie d’un fonds de soutien d’un milliard de dollars destiné aux start-up et aux jeunes innovateurs africains, afin de financer des projets dans les domaines des infrastructures, de l’éducation, de la santé et de l’énergie. Réaffirmant l’attachement de l’Algérie à la solidarité entre les pays africains et à l’échange d’expertises, M. Rezig a insisté sur la nécessité de promouvoir les investissements conjoints dans les infrastructures et la valorisation des chaînes de valeur. Il a également mis en exergue le rôle stratégique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dans le renforcement de l’intégration économique, par la levée des barrières douanières et la facilitation des échanges de biens, de services et de capitaux. Le ministre a par ailleurs souligné la nécessité d’un traitement juste et global de la crise de la dette africaine, saluant la création de l’Agence africaine de notation de crédit (AfCRA), considérée comme un outil essentiel pour garantir la justice financière et encourager le développement durable sur le continent. Saluant le rôle de la CNUCED en tant que partenaire clé des pays africains, M. Rezig a insisté sur son importance dans l’appui aux politiques économiques, la transformation structurelle, la réduction de la dette, la transition numérique et l’autonomisation des jeunes et des femmes. Il a rappelé que la 16ᵉ session de la CNUCED se tient dans un contexte mondial complexe, marqué par des crises économiques, financières, climatiques et géopolitiques, posant de nouveaux défis pour la croissance africaine. M. Rezig a également mis en avant les obstacles majeurs à surmonter, tels que la hausse de l’endettement, la baisse des investissements étrangers, la volatilité des marchés et l’augmentation des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, tout en soulignant l’impact du changement climatique et de la fracture numérique sur la sécurité alimentaire et hydrique du continent. La 16ᵉ session de la CNUCED, organisée du 20 au 23 octobre au Palais des Nations à Genève, se tient sous le thème : « Décider de l’avenir : Opérer une transformation économique qui contribue à un développement équitable, inclusif et durable ». Cet événement international réunit les chefs d’État et de gouvernement, les ministres de 195 pays membres, des lauréats du prix Nobel, des experts économiques ainsi que des représentants d’organisations internationales et d’institutions financières mondiales. Selma Dey






