Des activités variées ont été organisées, jeudi dans l’Ouest du pays, à l’occasion de la commémoration de la Journée nationale de l’émigration, marquant les manifestations du 17 octobre 1961. A Tissemsilt, le wali Fethi Bouzaïd, accompagné des autorités locales civiles militaires et de la famille révolutionnaire, a présidé la cérémonie commémorative. Sur la place « Chahid Lakbab Berkaâ », une gerbe de fleurs a été déposée et la Fatiha du Saint Coran a été récitée à la mémoire des saints martyrs. Le Musée des moudjahidine de la wilaya a organisé une exposition photographique sous le slogan « Solidarité et Engagement », illustrant les massacres perpétrés par la police française contre les manifestants algériens pacifiques à Paris. Des expositions ont aussi été tenues à l’Université « Ahmed Benyahia El Wancharissi », au lycée « Ahmed Ben Bella » et au Centre d’orientation touristique de Tissemsilt, avec la distribution de brochures élaborées par le musée, contenant des informations sur cette étape historique importante. La Maison de la Culture « Mouloud Kacem Nait Belkacem » a organisé une exposition historique de photographies et diffusé une séquence audiovisuelle retraçant le combat de la communauté algérienne en France et son soutien à la Révolution. Des poètes ont offert des lectures poétiques sur la Révolution de libération et ses gloires. A Aïn Temouchent, le wali Mabrouk Ouled Abdennebi, accompagné des autorités locales civiles militaires et de la famille révolutionnaire, s’est rendu au cimetière des martyrs, où le drapeau national a été hissé et la Fatiha récitée en hommage aux martyrs de la glorieuse Révolution. A cette occasion, Mokhtar Benacherat, secrétaire de wilaya de l’Organisation nationale des moudjahidine, a prononcé un discours dans lequel il a rappelé le contexte historique des manifestations du 17 octobre 1961 : les Algériens en exil en France étaient sortis manifester pacifiquement pour réclamer l’indépendance de l’Algérie, mais ils furent violemment réprimés par la police française, dont nombre furent tués ou jetés dans la Seine. Il a souligné que ces manifestations ont confirmé la solidarité du peuple algérien et de la diaspora avec le Front de libération nationale, ainsi que leur attachement à l’indépendance comme exigence légitime et irréversible. Une minute de silence a également été observée devant l’entrée principale du tribunal d’Aïn Temouchent, immédiatement après la cérémonie d’ouverture de la nouvelle année judiciaire.A Sidi Bel-Abbes, dans le cadre de la commémoration de cette journée nationale, le Théâtre régional de Sidi Bel-Abbes a organisé une manifestation culturelle et artistique (avec des intervenants de Tlemcen), comprenant des spectacles théâtraux, des activités patrimoniales et des ateliers de formation, selon Abbassia Madouni, chargée de l’information et de la communication du théâtre. L’événement, a-t-elle précisé, vise à contribuer à la préservation de la mémoire nationale et à mettre en valeur le rôle du théâtre comme outil de sensibilisation et de culture. Le programme comprend des pièces pour adultes telles que « Ibadat », produite par le théâtre de Sidi Bel-Abbes, qui traite les thèmes de la mémoire et de l’identité sous une perspective dramatique et humaine, ainsi que « Sama, fragments de douleur », fruit d’un stage de formation qui a réuni des jeunes de plusieurs wilayas. Il y aura également le spectacle patrimonial « La dernière étape », mettant en lumière la mémoire artistique populaire. Un espace pour les enfants proposera des animations ludiques à contenu éducatif, des ateliers de dessin et des contes. L’événement, organisé sur deux jours sous le parrainage du ministère de la Culture et des Arts, inclut des hommages au moudjahid et ex-président Ahmed Ben Bella et à Mohamed Khemisti, premier ministre des Affaires étrangères de l’Algérie indépendante. A Tlemcen, une journée d’étude sur les « Manifestations du 17 octobre 1961 » a été organisée à l’initiative du Palais de la Culture « Abdelkrim Dali », où le rôle du théâtre et du cinéma algériens dans le traitement des événements de la Révolution de libération a été mis en lumière.L’enseignante Karima Hani, du département des arts à l’université Abou Baker Belkaïd de Tlemcen, a indiqué que le cinéma documentaire en Algérie a contribué à révéler la vérité sur les massacres perpétrés par la police française, décrits comme un crime d’Etat contre le peuple algérien. Le programme de la journée comprenait des communications, la présentation de livres de témoignages sur ces manifestations, ainsi que la projection du film documentaire « Sang sur la terre de l’ennemi », réalisé par Ahmed Abdeldjaouad Boukhezna, traitant des massacres du 17 octobre 1961 à Paris.
K. L. / M. A. / S. T.






