Alors que l’on entame ce week-end la 7e journée du championnat de la Ligue 1, aucune formation ne se démarque vraiment en haut du classement. Mais en l’absence du champion sortant, le MCA, il faut peut-être nuancer ce premier constat, car avec ses trois matchs en moins, le Mouloudia pourrait creuser un petit écart sur les poursuivants en cas d’un sans-faute. En attendant que ça se concrétise sur le terrain ou pas, les autres prétendants au sacre n’en profitent pas. Pire, le CRB et l’USMA et un degré moindre la JSK sont carrément à la traîne. Comme la saison écoulée, les Belouizdadis ont du retard à l’allumage, ils n’arrivent toujours pas à se lancer dans la course occupant les dernières places du peloton. Si l’année dernière ils ont réussi à remonter la pente pour finir la compétition sur le podium, il n’est pas sûr qu’ils puissent rééditer l’exploit cette saison. On sent une certaine lassitude chez leurs fans mécontents de la gestion de leur club durant l’intersaison. L’équipe reste sur quatre matchs sans victoire. Le dernier nul concédé à domicile face au CSC (2 – 2), a semé encore plus le doute dans les rangs du CRB. Son coach, Sead Ramovic, a beau relever les conditions difficiles dans lesquelles évolue son équipe, il se retrouve désormais dans une situation précaire, d’autant qu’il peut être limogé à tout moment. « Pour un grand club comme le CR Belouizdad, il est naturel que notre objectif soit de jouer le titre. Mais au départ, nous devions régler certains points essentiels, notamment trouver un stade où accueillir nos adversaires. De plus, il nous fallait le soutien de nos supporters, surtout que nous avons disputé cinq rencontres entières sans la présence de notre public », s’est-il insurgé contre les mauvaises décisions de la FAF. Si rien ne change dans le bon sens, il pourrait rendre le tablier. C’est le cas également de son collègue, Abdelhak Benchikha, dont le retour à l’USMA n’est pas ce qu’on peut appeler une réussite, loin s’en faut. Les Usmistes n’ont récolté jusque-là que six points sur les 15 possibles. Ils ont été accrochés à domicile par des équipes à leur portée, comme l’USM Khenchela ou encore le MC El Bayadh, l’une des deux dernières formations n’ayant toujours pas gagné un match en championnat. Les fans craignent de vivre la même saison catastrophique que l’année dernière. En tout cas, ça prend le chemin. Il semble que tout ne se déroule pas comme prévu. Malgré le retour de Said Allik aux affaires, il y aurait des frictions et des luttes internes pour le pouvoir qui déteignent irrémédiablement sur le rendement de l’équipe. Le problème tenace de la domiciliation a ajouté aux difficultés du club usmiste qui ne sait plus à quel saint se vouer. Du coup, il risque de s’enliser davantage dans la crise, surtout si les résultats ne s’améliorent pas, surtout que la pression des supporters va aller crescendo dans les jours à venir. En revanche, la JSK semble avoir trouvé une certaine stabilité et de la confiance depuis sa victoire en Ligue des champions au Ghana. Les Canaris doivent néanmoins confirmer leur remontée dans les prochaines journées pour venir titiller les équipes de tête. Il faut savoir que le fauteuil de leader est occupé par un surprenant triumvirat surprenant. Ce n’est pas pour nous déplaire. Il s’agit de l’Olympique Akbou, le MB Rouissat et la JS Saoura. ils s’accrochent à leur première place provisoire, mais ils sont suivis de près par une équipe du MCO enfin retrouvée, après de nombreuses saisons de galère. Un classement qui est appelé à changer au fil des journées, car il n’y a pas de grosses différences entre les pensionnaires de la Ligue 1. On constate un nivellement par le bas, surtout que les cadors ne font pas honneur actuellement à leur rang.
Ali Nezlioui






