Au fil des jours, la pression ira crescendo, surtout à l’approche des deux rendez-vous du mois d’octobre décisifs pour la qualification au Mondial américain 2026. En effet, l’équipe nationale jouera son avenir face à la Somalie le 6 octobre, puis contre l’Ouganda le 13 du même mois, si nécessaire. Mais franchement, on ne pense pas qu’elle en aura besoin, les poulains de Petkovic devront conclure l’affaire et sceller leur qualification face à la lanterne rouge et l’équipe la plus faible de leur groupe. D’autant que la Somalie a décidé d’être domiciliée en Algérie pour ses deux dernières rencontres de la poule à Oran au stade Miloud-Hadefi. Elle ne pouvait pas offrir un meilleur cadeau pour les Algériens qui seront certainement ravis de fêter la qualification avec leurs joueurs à domicile, en cas de victoire. Après avoir raté deux éditions de suite, les Verts s’apprêtent donc à faire leur retour dans une phase finale de la Coupe du monde. C’est le principal objectif assigné au coach national lors de sa nomination par Walid Sadi, le président de la FAF, après le limogeage de Djamel Belmadi. Objectif atteint donc, d’autant que l’EN est également qualifiée pour la CAN qui se déroulera au début de l’année prochaine au Maroc. Pour beaucoup d’observateurs, c’est à partir de là que l’on pourra juger le travail accompli par le technicien suisse à la tête de l’équipe nationale. Jusqu’à présent sa mission n’a pas été très compliquée face à des adversaires modestes pour na pas dire faibles. Quelle sera la réaction de son équipe quand la route s’élèvera, pour utiliser une expression empruntée aux amateurs des courses cyclistes ? En d’autres termes, son équipe a-t-elle le niveau pour rivaliser avec les cadors africains qui lui permettra de jouer les premiers rôles à la prochaine CAN ? Pourrait-elle aussi réaliser un parcours honorable lors de la Coupe du monde ? Au vu des prestations des camarades de Mahrez jusque-là, beaucoup de spécialistes se montrent quelque peu sceptiques, mais la réalité d’aujourd’hui n’est pas celle du lendemain, pour tenir un discours positif, optimiste et ne pas enterrer dès maintenant les chances de l’équipe nationale. Justement pour augmenter ses chances, certains de plus en plus nombreux, faut-il le préciser, appellent aux changements au niveau de la composante des Verts. Ils exercent une pression terrible sur le coach pour sélectionner de nouveaux joueurs et donner l’opportunité à d’autres qui sont relégués actuellement au statut de remplaçants. Le plus tôt sera le mieux, d’après-eux. Petkovic va-t-il finir par céder à la vox-populi ? Après plus d’une année à la tête de la sélection, on a appris à connaître l’homme et le technicien. Il est peu probable qu’il concède une once de ses prérogatives. S’il doit mourir, il mourra avec ses idées, d’autant qu’il est convaincu que le groupe auquel il fait confiance en ce moment et le plus qualifié pour porter le maillot national. En tout cas, il est hors de propos de chambouler l’effectif, alors que le billet pour le Mondial n’est pas encore validé. Ça serait prendre des risques inutiles et inappropriées. La logique voudrait qu’il aille chercher la qualif’ avec le groupe habituel, même si ce dernier est loin de donner satisfaction. Si changement il y aura, ce sera vraisemblablement après le rassemblement du mois d’octobre. Une fois la campagne des éliminatoires de la Coupe du monde terminée, on pourra dès lors songer à renforcer l’équipe et lui apporter du sang neuf.
Ali Nezlioui






