A quelques jours de la rentrée scolaire prévue pour le 21 septembre prochain, une véritable effervescence s’empare des foyers. Comme chaque année, le mois d’août marque le coup d’envoi des préparatifs pour l’achat des fournitures scolaires ; un rituel incontournable mobilisant parents, élèves et commerçants, surtout que la date officielle de rentrée scolaire vient d’être annoncée.
En ces journées de fin d’été, les librairies, papeteries et grandes surfaces de la capitale voient affluer des familles venues se procurer cahiers, stylos, cartables et autres articles exigés par les établissements scolaires. Cette période, synonyme de dépenses conséquentes pour de nombreux ménages, pèse particulièrement sur ceux ayant plusieurs enfants à charge. Le ministère de l’Éducation nationale publie chaque année une liste officielle des fournitures par niveau, permettant aux familles de mieux planifier leurs achats. Avec l’inflation et la hausse continue des prix, le coût moyen d’un trousseau scolaire ne cesse d’augmenter.
Pour faire face à cette pression, certains parents n’ont pas hésité pas à anticiper leurs achats dès le mois de juillet, tandis que d’autres se tournent vers les marchés informels, plus accessibles financièrement, mais parfois au détriment de la qualité. Aussi et pour alléger le fardeau des familles les plus vulnérables, certaines wilayas, en partenariat avec des associations caritatives, organisent des opérations de distribution de kits scolaires gratuits. Ces actions solidaires visent à garantir une rentrée équitable pour tous les enfants, quelle que soit leur condition sociale. De leur côté, les commerçants s’adaptent à la forte demande dès le début de l’été. L’offre est de plus en plus diversifiée : entre produits locaux, marques importées et articles à l’effigie de personnages animés, chacun tente de répondre aux besoins du marché. Les fabricants algériens, eux, cherchent à se positionner face à la concurrence étrangère, en proposant des produits compétitifs et de qualité.Lors d’une virée dans plusieurs librairies de la capitale , nous avons constaté que de nombreux parents ont déjà entamé leurs achats, dans le but d’éviter la foule de la rentrée. La majorité des clients rencontrés estiment que les prix restent globalement abordables cette année. «Nous proposons des prix accessibles. Le but n’est pas de maximiser le profit, mais de répondre à la demande, satisfaire nos clients et encourager notre activité. Nous avons même mis en place un système de commande en ligne avec QR code, pour simplifier les achats et être à jour avec les besoins des consommateurs», explique le propriétaire d’un magasin. Parmi les clients croisés, Linda, une lycéenne, confie : «J’ai besoin de plusieurs cahiers de 288 pages, qui coûtent entre 330 DA et 400 DA, des feuilles, des stylos et une calculatrice scientifique à plus de 2.000 DA. C’est un peu cher pour moi, surtout que j’ai travaillé tout l’été pour m’offrir des vacances. »Du côté des fournitures de base, les prix varient selon la qualité et la marque. A titre d’exemple les cahiers de 192 pages sont à partir de 170 DA, les trousses sont vendues entre 600 DA et 1.500 DA. Les stylos à 40 DA l’unité. Pour les crayons de couleur de marque Techno, 170 DA quant aux tabliers, ces derniers coûtent dans les 600 DA en moyenne. Imene, mère de deux filles au primaire, nous confie : «J’ai préfère faire mes achats maintenant pour éviter le stress de septembre. Les prix sont raisonnables cette année, j’ai pu tout acheter pour mes filles sans dépasser mon budget». Au-delà de l’aspect économique, la rentrée reste un moment de joie et d’espoir pour les enfants. Choisir son cartable ou ses crayons de couleur devient un petit événement, symbole de motivation et de projection dans la nouvelle année scolaire. Les préparatifs de la rentrée reflètent ainsi des enjeux à la fois économiques, sociaux et éducatifs. Malgré les défis, ce moment annuel reste avant tout porteur de renouveau, de responsabilité et d’ambitions pour les générations futures.
Nora. Beldjoudi
