A quelques semaines du coup d’envoi de la campagne électorale en prévision des élections locales du 23 novembre prochain, plusieurs partis politiques en lice ont déjà commencé à affûter leurs armes en prévision de cette échéance et tenter ainsi de rallier à leur cause les électeurs et les convaincre du bien-fondé des arguments qu’ils comptent développer pour ce rendez-vous politique.
Ceci d’autant plus qu’il s’agit d’élections qui constituent le deuxième rendez-vous électoral qui se tiendra dans le cadre de la nouvelle loi organique portant régime électoral, laquelle définit les préparatifs de ces élections. Elles constituent également un nouveau jalon dans l’édifice démocratique institutionnel à la lumière des mutations substantielles adoptés par la nouvelle Constitution.
C’est ce qui justifie l’appel lancé par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, en direction des walis pour réunir toutes les conditions favorables au succès des prochaines élections locales.
Il avait mis l’accent sur l’impératif pour les APC élues d’assumer leur entière responsabilité et d’interagir efficacement avec la conjoncture actuelle en prenant conscience de leur rôle dans le processus de développement et elles doivent également œuvrer à améliorer le cadre de vie du citoyen et a attirer les investissements productifs les mieux adaptés aux territoires.
C’est dans ce cadre qu’une loi sur la fiscalité des collectivités locales sera élaborée et fera office d’un cadre légal efficace pour la réalisation de la décentralisation fiscale, afin doter les collectivités locale d’un dispositif juridique régissant la fiscalité dans l’objectif de booster le développement local.
Au vu de l’importance de ce rendez-vous électorale, M. Bedoui a exhorté les walis à réunir toutes les conditions favorables pour garantir le respect de la volonté du peuple et permettre aux citoyens d’exprimer leurs choix en toute liberté lors des prochaines élections locales où tout un chacun doit doubler d’efforts pour faire réussir cet important rendez-vous démocratique et à nous de vous apporter soutien et accompagnement, avait-il souligné.
Les locales arrivent, rappelle-t-on, après un premier test pour la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), le 4 mai passé lors des législatives. Un test qualifié de réussi par le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales et des observateurs.
Ainsi la HIISE aura à consolider son rôle dans la surveillance des élections le 23 novembre prochain après un premier exercice jugé de démocratique suite à la révision constitutionnelle de 2016, initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et qui a consolidé le processus démocratique en offrant des garanties sans précédent quant à la probité et la transparence des élections, selon M. Bedoui.
De son côté, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia avait prévu une large participation des citoyens aux élections locales du 23 novembre prochain, en se basant sur une analyse sociologique de la conjoncture actuelle.
En présentant le plan d’action de son gouvernement devant les membres du conseil de la nation, Ouyahia a indiqué que le taux de participation aux élections locales sera « inévitablement plus élevé » que celui des législatives, tout en réaffirmant la détermination de l’Etat à œuvrer pour un scrutin « libre et transparent ».
Ouyahia qui n’a pas manqué l’occasion de battre en brèche les thèses véhiculées par certaines parties ayant imputé au gouvernement la responsabilité du boycott par les citoyens lors des législatives du 4 mai dernier, a fait observer que le scrutin du 23 novembre constitue un véritable test pour les partis qui y prendront part, lesquels vont tenter, à travers leurs programmes, de convaincre les électeurs du bien-fondé de leurs arguments.
Le chef de l’exécutif a assuré que l’Etat veillerait à réunir toutes les conditions nécessaires pour garantir la réussite de ce scrutin et ce, dira-t-il, conformément aux directives données en ce sens par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, relevant que l’administration et la Haute instance indépendante de surveillance des élections n’étaient pas seules responsables de la réussite du scrutin et que les candidats eux-mêmes doivent s’impliquer pour garantir la régularité de ce rendez-vous.
Il a rappelé, par la même occasion, les garanties réglementaires qui sont offertes aux candidats durant tout le déroulement du processus électoral, tout en annonçant que l’année prochaine verra la révision du code communal et du code de wilaya pour renforcer les prérogatives des assemblées locales à travers la promotion des financements et de la fiscalité.
Le renforcement de ces prérogatives est au diapason de la politique de la décentralisation, qui est une donnée réelle, mais qui a besoin d’un nouveau souffle », a-t-il précisé, soulignant que l’objectif est de parvenir, dans les toutes prochaines années, à assurer une prise en charge des préoccupations des citoyens et répondre à leurs attentes.