Jour de vérité pour l’équipe nationale des locaux qui dispute, cet après-midi (15h) au Amaan Stadium, son quart de finale du CHAN face au Soudan.
Après l’Ouganda, le Kenya, les Verts posent leurs valises en Tanzanie plus précisément à l’archipel de Zanzibar, petit paradis exotique, mais les Algériens n’y sont pas pour faire du tourisme. Leur objectif est d’aller décrocher une place dans le dernier carré du championnat d’Afrique des nations. Un challenge délicat face à un adversaire coriace, invaincu et qui a terminé la phase des poules devant le Sénégal, le détenteur du trophée. La bande de Madjid Bougherra aura certainement fort à faire devant des Soudanais ambitieux et déterminés à jouer les premiers rôles. Pas vraiment le cas de l’équipe algérienne dont le rendement baisse de match en match jusqu’à semer le doute chez les fans.
Mais on dira que c’est une nouvelle compétition qui démarre avec les quarts de finale qui nécessite un nouvel état d’esprit qu’on devrait négocier d’une autre manière surtout qu’il s’agit de matchs à éliminations directe. Si jusque-là, les Verts ont montré des signes de faiblesse en attaque, ils restent néanmoins solides derrière. Comme ces matchs se jouent souvent sur des détails, l’Algérie a sa chance de passer et de se qualifier aux demi-finales. En fait, les deux sélections partent à chances égales cet après-midi.
Pour le coach national peu importe l’adversaire à ce stade de la compétition. « À partir des quarts, chaque rencontre se joue sur des détails. Il n’y a pas de petite équipe dans le CHAN. L’essentiel pour nous est de bien récupérer afin d’être au top physiquement et de tenir les 90 minutes avec le meilleur niveau technique et tactique possible. Le chemin n’est pas terminé. Ce que nous avons réalisé est important sur le plan moral et bénéfique pour l’équipe nationale. Nous allons tout donner pour aller le plus loin possible », a-t-il indiqué. Pour ce qui est du parcours mitigé de son équipe jusque-là, Bougherra dira : « Dans ce type de tournoi, il faut avancer étape par étape. Nous en avons franchi la première. Place maintenant au quart de finale. »
Ayant un peu chamboulé son équipe face au Niger sans résultat probant, le coach national devrait revenir à son onze habituel, à un élément habituel, face au Soudan ce samedi. Mais le plus important pour lui est que tous les « tous les joueurs sont motivés et prêts pour ce match crucial. »
Pour rappel, la délégation algérienne a rejoint Zanzibar mercredi soir en provenance de Nairobi. Elle a ensuite pris ses quartiers dans son camp de base. Le lendemain, Alilet et ses coéquipiers ont eu droit à leur première séance d’entraînement sur place. « La première séance d’entraînement a débuté à 19h00 heure locale (17h00 heure algérienne) sur le terrain annexe du stade Amaan. Elle s’est déroulée dans une atmosphère studieuse et intense, marquée par une grande concentration du groupe. Pendant près d’une heure et demie, le sélectionneur national, Madjid Bougherra, a axé son travail sur la mise en place tactique, afin de plonger rapidement ses joueurs dans le contexte de ce rendez-vous décisif face aux Soudanais », a rapporté la FAF sur son site officiel.
Côté effectif, tout le monde est apte pour disputer cette rencontre, même si Tayeb Meziani s’entraîne en son en raison d’une petite gêne ressentie après le match contre le Niger.
Quant à Bouras, il a été libéré du groupe, il y a deux jours, car il ne s’est pas rétabli de sa blessure. « Nous n’avons pas voulu prendre de risque avec lui, car nous ne voulons pas mettre en péril la carrière d’un joueur. Surtout qu’il va partir dans un autre club, d’après ce qu’il m’a dit. On pense donc aussi à son avenir. De toute façon, il n’aurait pas été prêt pour ce match. C’est pourquoi nous avons décidé de le libérer », a expliqué Bougherra hier lors de sa conférence de presse.
Une chose est sûre, l’équipe nationale joue son avenir cet après-midi au CHAN. La détermination et l’envie ne manquent pas côté algérien, mais il va falloir se montrer plus réaliste si les Verts veulent poursuivre leur aventure dans cette compétition.
Ali Nezlioui
