La vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Selma Malika Haddadi, a appelé, mardi, au renforcement des actions de volontariat menées par la jeunesse africaine, soulignant que l’UA reconnaît pleinement le pouvoir transformateur de cet engagement en matière d’autonomisation des jeunes, de participation citoyenne et de promotion du développement.
S’exprimant lors du lancement du rapport de l’UA sur l’état du volontariat en Afrique, organisé à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, Mme Haddadi a rappelé que ce principe figure dans la Charte africaine de la jeunesse, qui incite les États membres à institutionnaliser le volontariat et à élaborer des politiques et programmes solides à tous les niveaux. Elle a mis en avant la décision prise en janvier 2010 par les chefs d’État et de gouvernement africains de créer le Corps des jeunes volontaires de l’Union africaine (CJV-UA), un mécanisme ayant permis de recruter, former et déployer des centaines de jeunes professionnels à travers le continent. « Ce programme a contribué à bâtir une Afrique plus intégrée, prospère et pacifique, en cultivant l’esprit du panafricanisme parmi les dirigeants d’aujourd’hui et de demain », a-t-elle affirmé. Selon Mme Haddadi, cet engagement délibéré en faveur du volontariat, profondément ancré dans la culture africaine et les valeurs panafricaines, offre aux jeunes une plateforme puissante pour développer leurs compétences, acquérir une expérience pratique et constituer un capital social apte à relever les défis les plus pressants du continent. La vice-présidente a indiqué que des jeunes volontaires œuvrent aujourd’hui dans la quasi-totalité des départements clés de l’UA, ainsi que dans ses agences et organes, où ils apportent énergie, ingéniosité et un esprit de service inébranlable. « Leurs contributions ont été transformatrices, générant des avancées tant dans les politiques que dans les opérations, et participant à la réalisation de nos objectifs communs », a-t-elle ajouté. Mme Haddadi a insisté sur la nécessité d’investir de manière délibérée dans la jeunesse africaine, en lui donnant les connaissances, compétences et valeurs indispensables pour concrétiser les ambitions de l’Agenda 2063. « L’avenir ne s’hérite pas tout formé. Il se prépare et se cultive, comme une génération laboure la terre pour que la suivante en récolte les fruits », a-t-elle déclaré, soulignant que le renforcement des capacités de la jeunesse dès aujourd’hui est la garantie qu’elle pourra porter le flambeau du développement africain avec clarté, compétence et conviction.
Nora Mohammedi






