Alzheimer: La recherche franchit une étape décisive

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De nouveaux médicaments ou des changements de mode de vie pourraient améliorer la prévention de cette maladie. Actuellement, environ 58 millions de personnes vivent avec la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées dans le monde.

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé, 55 millions de personnes sont atteintes de démence, dont 60 à 70 % des cas sont attribués à la maladie d’Alzheimer. En 2024, il est estimé qu’il y aura près de 10 millions de nouveaux cas de démence chaque année. Ralentir, prévenir, voire inverser la tendance : les recherches contre la maladie d’Alzheimer sont pour le moins prometteuses, selon le Wall Street Journal. De récentes études affirment en effet que des améliorations notoires, liées à des traitements médicamenteux – mais pas que – pourraient permettre de contrecarrer sa progression. De simples changements de mode de vie suffisent à accroître les bienfaits d’un traitement. Couplés à des exercices cognitifs et physiques réguliers, une alimentation saine et une participation sociale, ils permettent d’améliorer les performances cognitives chez des personnes âgées sédentaires et à risque de démence. Une autre étude révèle que ces modifications améliorent l’acuité mentale ainsi que les mesures physiologiques de la santé cérébrale, dans le cas de patients atteints de la maladie à un stade précoce. Un apport accru en fibres alimentaires ou en probiotiques pourrait également aider à ralentir la progression de la maladie. En effet, ils possèdent un haut taux de propionate, qui contribue à réguler l’appétit, ainsi que l’inflammation cérébrale et l’accumulation d’amyloïde chez des souris atteintes de la forme rongeur de la maladie d’Alzheimer. L’amyloïde piège le lithium dans l’organisme, ce qui contribue à une carence. Les souris avec une carence en lithium présentaient davantage d’amyloïdes, des neurones endommagés et des troubles de l’apprentissage et de la mémoire. Une faible dose d’orotate de lithium a inversé les troubles cognitifs et restauré la mémoire. Enfin, les traitements médicamenteux, mais aussi la vaccination, peuvent prévenir les risques. Un essai contrôlé quasi randomisé a révélé que les personnes vaccinées contre le zona (une maladie liée à une réactivation du virus varicelle-zona, de la famille des herpès virus) présentaient un risque réduit de 20 % de développer une démence. En effet, après une infection initiale, le virus reste latent dans les cellules, mais aussi dans le cerveau. Sa réactivation a été associée à une augmentation de l’accumulation d’amyloïde, à une inflammation cérébrale et à un risque de démence. Empêcher une nouvelle infection réduirait donc les risques de développer les problèmes liés à l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Aujourd’hui, deux traitements seulement sont connus contre la maladie d’Alzheimer, en éliminant la plaque amyloïde et réduisant le déclin cognitif de 25 à 36 % en l’espace de 18 mois. Des résultats qui dépendent cependant de la prise en charge : les patients aux premiers stades de la maladie ont constaté de plus importants bénéfices. Mais de récentes études de suivi ont montré que les bénéfices sont en augmentation avec le temps. Ils doublent en trois ans pour le traitement d’Eli Lilly et quadruplent en quatre ans pour celui de Biogen-Eisai. Les fabricants de médicaments étudient si l’élimination de l’amyloïde peut prévenir la maladie d’Alzheimer chez les patients qui ne présentent pas de symptômes cognitifs.

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