Une étude canadienne révèle un lien inattendu entre la saison de naissance et la santé mentale, suggérant que les hommes nés en été seraient plus vulnérables à la dépression.
Notre santé résulte à la fois de nos gènes et de notre mode de vie. Mais un facteur précoce, totalement indépendant de notre volonté, pourrait également entrer en jeu : la période de naissance. C’est ce qu’affirme une récente étude canadienne publiée dans la revue PLOS Mental Health, qui met en évidence une corrélation entre la saison de naissance et le risque de troubles mentaux. Pour mener leurs travaux, les chercheurs ont interrogé plus de 300 participants, âgés en moyenne de 26 ans, sur leur santé mentale, leurs variations d’humeur et leurs symptômes anxieux. Les analyses, ajustées en fonction de l’âge, du sexe et des revenus, montrent que les hommes nés en été présentent des scores de dépression significativement plus élevés que ceux nés durant les autres saisons. La dépression, caractérisée par une tristesse persistante et une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes, pourrait être influencée par plusieurs facteurs saisonniers survenant pendant la grossesse. L’exposition de la mère au soleil, son alimentation ou encore son risque d’infection varient selon la période de l’année, ce qui pourrait agir sur le développement cérébral du fœtus et créer une vulnérabilité à long terme.
Neila M






