Les enfants de la diaspora renouent avec Oran et leurs racines algériennes: Séjour culturel et émotionnel pour 46 jeunes venus de France dans le cadre d’un camp initié par la Mosquée de Paris

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En ce début d’août ensoleillé, les rires de 46 enfants venus de France résonnent au cœur des arènes d’Oran. Âgés de 10 à 14 ans, ces jeunes issus de la communauté algérienne établie à l’étranger participent à une visite guidée organisée dans le cadre d’un camp de vacances initié par la Grande mosquée de Paris, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse.

Depuis une douzaine de jours, ils sont hébergés au centre de vacances de Cap Falcon, dans la daïra d’Aïn El-Turck. Au-delà des moments de détente, ce séjour vise à leur faire découvrir l’Algérie autrement, à travers le patrimoine, la culture et la mémoire collective. Lundi, une grande excursion les a menés dans plusieurs lieux emblématiques de la ville d’Oran : les arènes historiques, le front de mer, puis la place du 1er Novembre. À chaque halte, des animateurs et guides locaux leur racontent l’histoire de ces sites à travers des récits simples, des anecdotes vivantes et des chansons populaires, parfois fredonnées par les enfants eux-mêmes, comme une mémoire enfouie qui refait surface. « L’objectif est que ces enfants découvrent l’Algérie autrement. Pas seulement à travers les vacances en famille, mais aussi par la culture, le patrimoine et la mémoire collective », explique Azzedine Adef, accompagnateur du groupe désigné par la Mosquée de Paris. « Ce sont des enfants nés à l’étranger, souvent très attachés à leur identité, mais qui manquent parfois de repères concrets », ajoute-t-il. Pour Merouane, 12 ans, venu de Paris, cette sortie a été marquante : « Je savais qu’Oran était une ville importante, mais je ne savais pas qu’il y avait autant d’histoire ici. J’ai envie d’y revenir avec mes parents », confie-t-il. Au-delà de l’aspect touristique, ce camp a un objectif plus profond : reconnecter les enfants de la diaspora algérienne à leurs origines, renforcer leur attachement affectif à la terre de leurs ancêtres et leur offrir une compréhension concrète de leur héritage culturel. C’est ce qu’explique Si Kaddour Sid-Ahmed, directeur du centre de vacances de Cap Falcon. D’autres visites ont été programmées au cours du séjour : le Fort de Santa Cruz, la corniche oranaise, ainsi qu’un déplacement à Tlemcen, ville emblématique des arts et de la spiritualité. Le programme s’achèvera mardi par une sortie shopping à Haï Akid Lotfi, où les enfants pourront acheter quelques souvenirs avant leur retour. Ce séjour, à la fois éducatif, émotionnel et identitaire, restera sans doute gravé dans la mémoire de ces jeunes ambassadeurs d’une Algérie qu’ils apprennent à découvrir autrement.

Malik C

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