Le groupe Sonatrach a signé, ce dimanche 20 juillet 2025 à Alger, un accord de principes avec la société chinoise Sinopec, afin de définir un cadre de coopération préparatoire à la conclusion d’un ou plusieurs contrats d’hydrocarbures. Les zones ciblées se situent dans les bassins de Gourara et Berkine Est, deux périmètres riches en ressources naturelles stratégiques pour la politique énergétique du pays.
La signature de cet accord a été actée par Ferhat Ounoughi, vice-président chargé du Business et du Marketing chez Sonatrach, et Wu Qiuli, président-directeur général de Sinopec Overseas Oil & Gas, en présence du ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab. Ce texte engage les deux partenaires à discuter et convenir d’un programme de travaux destiné à évaluer et à exploiter les ressources en hydrocarbures des zones concernées. Il prévoit également l’adoption des meilleures pratiques environnementales pour garantir une exploitation responsable et durable des ressources naturelles. Le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a salué une nouvelle étape dans le long processus de coopération entre les deux groupes. « Ce partenariat ouvre des perspectives prometteuses pour l’exploration des ressources en hydrocarbures, avec des opportunités réelles de conclusion de contrats structurants qui répondent aux impératifs de valorisation durable des richesses nationales », a-t-il souligné. Il a qualifié l’accord de « constructif », s’inscrivant dans une relation historique entre Sonatrach et Sinopec. Selon lui, cette nouvelle phase de collaboration repose sur une confiance mutuelle solide et une vision commune du développement scientifique et technique des ressources naturelles. Le document signé prévoit une phase de travail de six mois, renouvelable, durant laquelle les deux parties approfondiront leur coopération technique. « Nous espérons que cette période débouchera sur la signature d’un contrat de développement pour les deux périmètres, ce qui viendrait renforcer nos capacités de production nationale », a déclaré M. Hachichi. L’accord s’inscrit également dans le plan de développement stratégique de Sonatrach, qui ambitionne d’élargir ses partenariats internationaux, d’ouvrir de nouveaux champs d’exploration et d’intégrer l’innovation dans l’ensemble de ses filières. Le PDG a affirmé avoir constaté chez Sinopec une volonté réelle de porter ce partenariat à un niveau stratégique, à la hauteur des relations traditionnelles qui lient l’Algérie et la Chine. De son côté, Xu Weisheng, directeur général de Sinopec et membre de son conseil d’administration, a qualifié cet accord de « tournant dans la coopération bilatérale ». Il a exprimé la volonté de son entreprise de partager son expertise avec Sonatrach et de contribuer à l’essor du secteur énergétique algérien. « Sinopec est convaincue que ses projets en Algérie permettront de créer une valeur durable pour les deux groupes, et d’accélérer ensemble leur développement », a-t-il ajouté. Il a également évoqué la possibilité de construire, en partenariat avec Sonatrach, des unités industrielles de production d’équipements pour le secteur des hydrocarbures, dans une dynamique d’investissement mutuellement bénéfique. Présente en Algérie depuis 2002, la société chinoise Sinopec est notamment engagée, avec Sonatrach, dans l’exploitation du champ de Zarzaïtine dans le cadre d’un contrat de partenariat dédié à la récupération et la valorisation des hydrocarbures du gisement. Par ailleurs, Sinopec est également partie prenante du contrat signé le 25 février 2025 pour l’exploration et l’exploitation du périmètre de Hassi Berkane Nord, conclu sous l’égide de la loi 19-13 relative à l’activité des hydrocarbures. Ce nouveau jalon dans la coopération entre les deux groupes témoigne de la volonté partagée d’approfondir leur partenariat énergétique et d’inscrire leurs actions dans une logique de durabilité, de performance et de souveraineté économique.
Amel Driss
