À l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a procédé samedi à la remise en service de trois quais au port d’Alger, après des travaux de consolidation et d’aménagement visant à améliorer la capacité d’accueil des navires et le traitement des conteneurs.

Accompagné du wali d’Alger, Mohamed Abdennour Rabehi, de la présidente de l’Observatoire national de la société civile, Ibtissem Hamlaoui, ainsi que de parlementaires et responsables locaux, le ministre a salué la relance d’un projet resté à l’arrêt depuis près de dix ans, désormais achevé par des compétences 100 % algériennes, dans le respect des normes internationales. Cette remise en service marque une étape importante dans la modernisation du port d’Alger, avec des impacts directs attendus sur la fluidité logistique, la réduction des délais d’attente et l’optimisation du trafic maritime.
880 mètres de quais, 70.000 m² gagnés et 6.000 conteneurs supplémentaires
Selon les chiffres fournis par l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL), les trois quais remis en service totalisent 880 mètres de long, avec une surface logistique supplémentaire de 70.000 m², capable d’accueillir plus de 6.000 conteneurs. Ce réaménagement permettra de réduire significativement le nombre de navires en rade et d’augmenter la capacité annuelle du port de 300 navires et 150.000 conteneurs. Le directeur général de l’EPAL, Abdelhamid Boualaam, a indiqué que six nouvelles grues spécialisées dans le rangement des conteneurs seront acquises prochainement, dans le cadre d’un vaste plan de modernisation du port, qui inclut également la digitalisation des services, la réhabilitation des installations et la formation du personnel.
Une hausse de 25 % du trafic marchandises attendue en 2025
Grâce à ces nouveaux équipements, le port pourra désormais accueillir des navires à fort tirant d’eau, tout en réduisant le temps d’attente moyen de 10-12 à environ 6 navires par jour. Cette amélioration logistique devrait se traduire par une baisse notable des surestaries, avec un impact positif sur les coûts portuaires supportés par le Trésor public. L’EPAL prévoit ainsi une hausse de 25 % du trafic marchandises en 2025, comparé à l’année précédente. Enfin, un quatrième quai (quai 18) est en cours d’achèvement et devrait être réceptionné avant la fin du mois, renforçant encore davantage la capacité opérationnelle du port d’Alger. Avec cette relance structurante, l’Algérie affirme sa volonté de développer des infrastructures logistiques modernes, capables d’accompagner le commerce extérieur, de renforcer l’attractivité portuaire et de soutenir la croissance économique nationale.
Sarah Cheriet






