3.-Impact des tensions au Moyen Orient sur le cours des hydrocarbures : l’Iran contrôle le détroit de D’Ormuz
Selon la fondation de la recherche scientifique Paris, les réserves de gaz extractibles dans le bassin Est de la Méditerranée sont estimées à environ 35 milliards de mètres cubes gazeux avec une capacité annuelle de production de 1,5 milliard de m3 sur une période de 12 ans, pour cet espace. On y a jusqu’à présent découvert près de 2 000 milliards de m3 de gaz naturel et le même volume, ou presque, serait encore enfoui sous le plateau continental du bassin levantin, ce qui pourrait également expliquer, en partie, les tensions actuelles pour contrôler ces réserves. Les tensions géostratégiques avec la transition énergétique et la croissance de l’économie mondiale sont les principaux déterminants des prix des hydrocarbures traditionnels gaz et pétrole. Le conflit en Ukraine a bouleversé toute la carte énergétique avec la décision du G7 plus l’Australie de plafonner prix du pétrole par voie maritime à 60 dollars le baril et les dérivées à compter de février 2023, ainsi que la décision de la commission européenne de plafonner le prix du gaz à 180 dollars le mégawattheure, la Russie pour contourner les sanctions comme l’Iran se tournent vers l’Asie , remettant en cause la stratégie expansionniste russe avant ces conflits, à travers le North Stream et le South Stream d’une capacité de plus de 125 milliards de mètres cubes gazeux pour approvisionner l’Europe, la part du gaz russe en Europe étant passé de plus de 45% avant les tensions à 17% entre 2023 et 2024. Comme mis en relief précédemment, les pays du Moyen Orient recèlent une grandes réserves de pétrole et de gaz inégalement répartis avec des populations différentes : pour 2023, Égypte 105 millions, Iran 90 millions d’habitants , Arabie Saoudite 33 millions, les Émirats 10 millions, Oman 5 millions et le Qatar estimation FMI 2,8 millions. Tout conflit dans la région risque assurément d’affecter la production, 60 % des « super-géants » des hydrocarbures sont au Moyen-Orient et représentant 40 % des réserves prouvées de la planète alors que les 2/3 des réserves mondiales de pétrole sont concentrées au Moyen-Orient, plus de 871 milliards de barils en 2022/2023. Pour le gaz conventionnel, le Moyen-Orient concentre selon le site Antargaz 40,3%des réserves de gaz prouvées soit 75,8 milliers de milliards de mètres cubes gazeux. Les tensions au Moyen Orient ont montré l’importance du détroit d’Ormuz contrôlé par l’Iran , situé au sud -est de Bandar Abbas avec des pays frontaliers qui sont au nord l’Iran, et au Sud-est les Emirats arabes unis, depuis Jazirah al Hammra , suivis du sultanat d’Oman d’ une largeur d’une trentaine de milles marins (55 km) avec un tracé de deux couloirs de navigation de deux milles (3,5 km) de large chacun, l’un montant, l’autre descendant, les couloirs de navigation étant séparés par un couloir tampon de deux miles, bien que ses rails de navigation sont considérés comme étroits pour les supertankers, pour les porte-conteneurs ainsi que pour les méthaniers géants contemporains. Avec Gibraltar, le Bosphore, Malacca et le canal de Suez, il est un des grands détroits de la planète. Situé sur une très ancienne route commerciale entre l’Asie, la Méditerranée et l’Europe permettant le passage du Golfe Persique au Golfe d’Oman, puis à la mer d’Arabie et à l’océan Indien. La fermeture du détroit de d’Ormuz, affecterait le transit du gaz et du pétrole car « porte de sortie » du pétrole de la région du Golfe qui compte 5 des 10 plus gros producteurs du pétrole au monde localisé au Moyen Orient comme mis en relief précédemment, où transitent plus de 30% des produits pétroliers dont plus de 20% du GNL. Le détroit d‘Ormuz constitue une des principales voies de navigation connectant les pays pétroliers du Moyen Orient avec les marchés asiatiques, européen et nord-américain, et l’idée de canalisations pour le contourner exigerait un investissement colossal. En 2023, environ 21 millions de barils de brut y circulaient quotidiennement, selon l’Agence américaine de l’Energie (EIA). Il faut également tenir compte des tensions qui perturbé le trafic en Mer rouge par où 12 % du commerce mondial de marchandises, une voie de transit qui concentre 30% du trafic mondial de conteneurs et environ 8% de produits pétroliers, qui ont fait augmenter le coût du transport maritime du transport de 15 à 20%. Conjointement aux tensions en mer rouge, avec la possible fermeture du détroit d’Ormuz pourrait pousser les prix des hydrocarbures à la hausse. Le prix du baril dépasserait les 100/120 dollars et le prix du GNL doublerait voire triplerait, accentuant l’inflation mondiale où selon le FMI, une hausse de 20/25 % du prix du pétrole/gaz entraînerait une hausse de l’inflation entre 0,8/ et 1% et par ricochet accroîtrait le coût des marchandises, les pays pétroliers mono exportateurs et gros importateurs, perdant plus que ce qu’ils ont gagné et d’une manière générale. La persistance des conflits dans cette région du monde, menacerait la croissance de l’économie mondiale, y compris la Chine, un des plus gros importateurs d’hydrocarbures.
En conclusion, je ne pense pas, après analyse et consultation de nombreux experts internationaux, sauf en cas d’initiatives suicidaires, contrairement à certaines supputations à des tensions énergétiques de grandes ampleurs, le cours le 18 juin 2025 de 76,81 dollars le Brent mais tenant compte de la baisse du cours du dollars 66,74 euros est transitoire devant pour une analyse objective calculer la moyenne annuelle, Car aucun pays n’a intérêt à une généralisation du conflit au Moyen Orient : ni les pays du Golfe , ni l’Iran qui a besoin de ressources financières du fait de vives tensions sociales internes et qui menacerait son programme nucléaire, ni les grandes puissances dont la Chine, un des plus gros importateur d’hydrocarbures, ni les USA ce qui accentuerait le processus inflationniste, une des raisons de la victoire du pressaient Trump face aux démocrates étant la promesse de contenir l’inflation ce qui pousse l’AIE à prévoir un cours moyen de 64-65 dollars pour 2025 , 60 dollars en 2026 et un cours du gaz fluctuant entre 30-35 dollars le mégawattheure et ce sauf déflagration au Moyen Orient. En bref, depuis de longues années, je suis convaincu, avec de nombreux intellectuels de différentes sensibilités et nationalités dont des amis juifs que s’impose la tolérance loin de la culture de la haine. L’ère des confrontations n’a eu cours que parce que les extrémismes ont prévalu dans un environnement fait de suspicion et d’exclusion. Le dialogue est la vertu de la bonne gouvernance. Connaître l’Autre, c’est aller vers lui, c’est le comprendre, mieux le connaître et ce afin de favoriser le dialogue de civilisations. Malgré le drame auquel nous assistons actuellement au Moyen-Orient et dans d’autres contrées du monde, l’histoire millénaire a montré que la symbiose des apports l’Orient et de l’Occident ont favorisé le dialogue des cultures et des civilisations avec des prospérités et des déclins, montrant qu’aucune civilisation n’est supérieure à une autre. Le devenir d’un monde multipolaire, conditionne largement la réussite de cette grande entreprise de cohabitation entre les peuples, qui interpelle notre conscience commune. N’existant pas de sentiment dans les relations internationales, une Nation est respectée que si elle a une économie forte, es stratégies d’adaptation s’impose pour l’Afrique et ce au moyen d’une une planification stratégique tenant compte des nouvelles mutations mondiales avec l’apparition de nouvelles filières et reposant sur la transition énergétique (les impacts du réchauffement climatique n’est pas une vue de l’esprit mais une amère réalité) et numérique dont l’intelligence artificielle qui bouleversera la gestion des institutions civiles et militaire, des entreprises, le comportement des ménages , la future structure de l’emploi, loin des actions conjoncturelles de court terme, afin de permettre le développement économique conciliant l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale. Pour terminer, les tensions au Moyen Orient et les perspectives de l’économie mondiale interpellent l’Algérie fortement connectée aux réseaux mondiaux, à travers les importations de matières premières et équipements tant pour les entreprises publiques que privées représentent environ 85% pour 2024 et certainement pour 2025 le taux d’intégration ne dépassant pas 15%, sans compter l’importation d’une fraction des biens finis pour la consommation des ménages une inflation mondiale épongeant ce qu’elle gagne en recettes, en baisse 6O milliards de dollars de Sonatrach en 2022 et environ 45 milliards de dollars en 2024 e t moins de 4O milliards de dollars avec un cours moyen de 65 dollars, ce qui entraînerait la baisse de ses réserves de change et les tensions budgétaires en cas de non attrait des IDE,(déficit budgétaire supérieur à 60 milliards de dollars en et ne devant pas oublier la forte consommation intérieure d’ énergie (pétrole et gaz) représentant presque 45-5O% de la production globale . Par ailleurs, l’économie algérienne est également liée aux fluctuations des cours des hydrocarbures par ses exportations dont les recettes en devises proviennent des hydrocarbures pour environ 98% , selon les données tant de la Banque d’Algérie et les statistiques douanières, si on inclut les dérivées d’hydrocarbures comptabilisés dans la rubrique hors hydrocarbures pour 67% en valeur qui a été 4,6O milliards de dollars en 2024 (données provisoires) de 5,01 milliards de dollars en 2023 contre 6,9 milliards de dollars en 2022, et ne devant pas oublier et ses effets négatifs, s’appliquent à l’ensemble des pays mono exportateurs de matières premières en l’Afrique, les taxes douanières USA et les enquêtes sur le dumping prohibé dans le commerce international qui rendent moins compétitifs certains produits algériens destinés à l’exportation .
Suite et fin






